mercredi 23 mai 2018

Une température plus élevée combattrait mieux les infections et les tumeurs

Selon une étude menée par l'University of Warwick publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences, plus la température corporelle est élevée, plus le corps accélère un système de défense luttant contre les tumeurs, les blessures ou les infections.

Les chercheurs ont révélé que de petites augmentations de température (comme pendant une fièvre) accélèrent la vitesse d'une «horloge» cellulaire qui contrôle la réponse aux infections. Selon ces derniers, cette nouvelle compréhension pourrait conduire à des médicaments plus efficaces et rapides ciblant un protéine clé impliquée dans ce processus. Les biologistes ont découvert que les signaux inflammatoires activent les protéines du facteur nucléaire kappa B (NF-κB) pour déclencher un cycle «horloge», dans lequel les protéines NF-κB vont et viennent au sein du noyau de la cellule, allant de «on» à «off».

Selon les chercheurs, cela permet aux cellules de répondre à une tumeur, une blessure ou une infection. Lorsque NF-KB n'est pas contrôlé, il est associé à des maladies inflammatoires, telles que la maladie de Crohn, le psoriasis et l'arthrite rhumatoïde. À une température corporelle de 34 degrés, l'horloge NF-κB ralentit. À des températures plus élevées que la température normale du corps de 37 degrés (comme dans la fièvre, 40 degrés), l'horloge NF-κB accélère. 

Les mathématiciens de l'University of Warwick's Systems Biology Centre ont ​​calculé comment les augmentations de température accélèrent le cycle. Ils ont prédit qu'une protéine appelée A20, essentielle pour éviter les maladies inflammatoires, pourrait être impliquée de manière critique dans ce processus. Les chercheurs ont ensuite retiré A20 des cellules et ont constaté que l'horloge NF-kB perdait sa sensibilité face l'augmentation de température. Selon ces derniers, la température corporelle basse pendant le sommeil pourrait fournir une explication fascinante sur la façon dont le travail posté, le décalage horaire ou les troubles du sommeil provoquent une maladie inflammatoire accrue

Les chercheurs mentionnent qu'alors que les activités de nombreux gènes contrôlés par NF-kB n'étaient pas affectés par la température, un groupe de gènes présentait des profils altérés aux différentes températures. Ces gènes sensibles à la température comprennent des régulateurs inflammatoires et des contrôleurs de la communication cellulaire qui peuvent altérer les réponses cellulaires. Les chercheurs croient que cette étude révèle que la température modifie l'inflammation dans les cellules et les tissus d'une manière biologiquement organisée et suggère que de nouveaux médicaments pourraient modifier plus précisément la réponse inflammatoire en ciblant la protéine A20.

 

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