mardi 8 mai 2018

Les chercheurs découvrent que le microbiome intestinal joue un rôle important dans l'athérosclérose

Le sang circule dans les artères afin de transporter l’oxygène et les substances nutritives jusqu’aux organes. Selon la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada, l'athérosclérose, communément appelé le « durcissement des artères », se caractérise par l’accumulation de dépôts de graisses (plaque d’athérome) dans les artères, qui perdent alors de leur élasticité (durcissent) et se rétrécissent. La plaque est un mélange visqueux de gras (stries lipidiques) qui se développe et rend la paroi des artères épaisse et dure. Progressivement, celles-ci se rétrécissent ou se bouchent, ce qui entrave la circulation sanguine. Les artères qui irriguent le cœur (artères coronaires), le cerveau (artères carotides), le cou et les jambes sont les plus touchées.

Or, des chercheurs du Western University et du Lawson Health Research Institute ont révélé une nouvelle relation entre le microbiome intestinal et l'athérosclérose, l'une des principales causes de crise cardiaque et d'accident vasculaire cérébral, mesuré comme le fardeau de la plaque dans les artères carotides.


Afin de comprendre le rôle que les bactéries dans l'intestin pouvaient jouer dans l'athérosclérose, les chercheurs ont analysé les taux sanguins de produits métaboliques du microbiome intestinal. Ils ont étudié un total de 316 personnes de trois groupes distincts de patients, soit ceux avec la plaque autant prédit par les facteurs de risque traditionnels, ceux qui semblent être protégés de l'athérosclérose parce qu'ils ont des niveaux élevés de facteurs de risque traditionnels, et les artères normales. avec athérosclérose inexpliquée qui n'ont pas de facteurs de risque traditionnels, mais ont encore des niveaux élevés de la plaque.

L'étude a découvert que les patients atteints d'athérosclérose inexpliquée présentaient des taux sanguins significativement plus élevés de ces métabolites toxiques produits par les bactéries intestinales. Les chercheurs ont étudié spécifiquement les métabolites TMAO, le p-crésyl sulfate, le p-crésyl glucuronide et la phénylacétylglutamine, et ont mesuré l'accumulation de plaque dans les artères à l'aide d'ultrasons carotidiens. 

Ils ont noté que ces différences ne pouvaient pas être expliquées par l'alimentation ou la fonction rénale, ce qui indique une différence dans la composition de leurs bactéries intestinales. Les chercheurs mentionnent que le microbiome intestinal joue un rôle important dans le risque d'athérosclérose d'un individu, ouvrant la voie à de nouvelles options de traitement pour les patients présentant une plaque inexpliquée dans les artères. 

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