Les
macrophages sont des globules blancs impliqués dans une variété de
fonctions biologiques, de la destruction des agents pathogènes
infectieux à la réparation des tissus endommagés. Afin de remplir leurs différents rôles, les macrophages doivent d'abord être activés et transformés en différents sous-types. Or, comme le révèlent les chercheurs, les mécanismes qui conduisent à l'activation des macrophages ne sont pas entièrement compris.
Dans une étude menée par Osaka University publiée dans Nature Immunology, des chercheurs
ont
identifié un nouveau joueur qui active les macrophages et leur permet
de jouer un rôle protecteur contre les troubles inflammatoires tels que
la septicémie et les maladies inflammatoires de l'intestin (MII). Selon les chercheurs, les macrophages activés sont traditionnellement classés en macrophages inflammatoires pro (M1) ou anti- (M2). Le type M1 fait partie de la réponse inflammatoire qui tue les organismes envahisseurs. En
revanche, les macrophages de type M2 ont des propriétés
anti-inflammatoires et sont censés protéger contre les troubles
inflammatoires tels que la septicémie et les MICI. Les chercheurs se sont intéressés à comprendre précisément ce qui motive les macrophages à former le type M2.
Les
macrophages M1 et M2 ont des besoins énergétiques différents. Les
macrophages doivent donc être capables de détecter et de répondre aux
nutriments dans leur environnement dans le cadre du processus
d'activation. Pour
mieux comprendre comment les macrophages M2 répondent à leurs besoins
énergétiques, les chercheurs se sont concentrés sur une voie de
signalisation appelée mTOR, impliquée dans le métabolisme
cellulaire et connue pour conduire les macrophages au type M2. Ils
ont utilisé un inhibiteur chimique pour arrêter l'activité de la
protéine mTOR, leur permettant de voir comment les autres acteurs de la
voie ont été affectés.
La recherche les
a menés à Sema6D, une protéine connue principalement pour son rôle dans
le guidage des neurones pendant le développement du système nerveux. Lorsque les chercheurs ont retiré génétiquement Sema6D des macrophages, les
cellules ne pouvaient plus absorber efficacement les acides gras de leur
environnement , une source d'énergie pour les macrophages M2. Sans cette énergie grasse, les macrophages étaient incapables de compléter leur transformation en type M2.
Les chercheurs mentionnent qu'en
utilisant un modèle imitant la colite, ils ont constaté que les
souris dépourvues de Sema6D présentaient des symptômes beaucoup plus
graves, des poids significativement moins élevés, un côlon plus court,
une infiltration sévère des cellules inflammatoires et des dommages
importants aux cellules du côlon. Selon ces derniers, les
résultats ont des implications cliniques potentiellement importantes,
car ils fournissent une nouvelle cible thérapeutique potentielle pour le
traitement des maladies inflammatoires telles que les MII.
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