vendredi 30 juin 2017

Le traitement des cancers, durée de vie et espérance de vie dépassant 115 ans?

Alors que j'entre de plein pieds dans la période «anniversaire» couvrant l'été durant lequel j'ai perdu mes parents, hospitalisés (ma mère, 26 juin au 9 juillet 2016 puis mon père, du 25 août au 14 septembre 2016), plusieurs publications fort pertinentes publiées depuis quelques jours méritent qu'on s'y attarde, notamment pour l'approche éthique qu'elles soulèvent.

Le 20 juin dernier, j'écoutais avec grand intérêt Bryn William-Jones, Directeur des Programmes de bioéthique et professeur titulaire au département de médecine sociale et préventive de l’École de santé publique de l’Université de Montréal (ESPUM), interviewé à l'émission Le 15-18. Il rapportait notamment le nombre de cas de cancer qui ne cessait d'augmenter chaque année au pays. Il soulevait notamment le fait que 89% des cas de cancers diagnostiqués cette année le seront chez 50 ans et plus. Il aurait donc plus de cas de cancer dû au fait du vieillissement de la population. Le taux serait même de 45% chez les gens âgés de 70 ans et plus.

Selon Bryn William-Jones, des questions éthiques se posent au niveau de qualité de vie, de dépense et d'investissement. Il s'attarde également au niveau économique et social des personnes accompagnant le patient atteint de cancer. Il nuance également l'approche concernant le type de cancer, notamment ceux qui ont le plus haut taux de réussite comparativement à d'autres, qui verront quelques mois de vie additionnels, surtout chez des personnes âgées, déjà affaiblies. Va-t-n trop loin pour le bénéfice que pourraient retirer ces personnes? Certains mouvements aux E-U, comme le rapporte Bryn William-Jones, croient que ces personnes ont déjà reçu de bons soins et que l'investissement devrait être mis ailleurs. Or, d'autres croient que ces personnes ont tellement investi dans la société qu'ils ont droit d'avoir un suivi. Il croit que la notion de qualité de vie doit être clairement définie, selon le médecin mais également (et surtout) selon le patient.

Il soulève également le fait que le coût des médicaments ne cesse d'augmenter et se questionne si cet investissement devrait plutôt être mis au niveau de la prévention et de la recherche qui profiteraient à l'ensemble de la société. Il insiste, en terminant, sur le fait que l'individu  n'est pas immortel et qu'on doit se questionner sur la notion de qualité de vie.

Ce qui m'amène à parler du vieillissement de la population, traité précédemment par le Bar des Sciences organisé par Québec Science, auquel j'ai assisté, en avril dernier, intitulé Pourrons-nous vivre 140 ans? Alors qu'une étude parue en octobre 2016 par les chercheurs Xiao Dong et Brandon Milholland du département de génétique de l'Albert Einstein College of Medicine, Bronx, New York plafonnait la durée de vie d'un être humain à 155 ans, une nouvelle étude menée par les biologistes Bryan G. Hughes et Siegfried Hekimi de l'Université McGill publiée dans Nature, affirme qu'il n'existe aucune preuve d'une telle limite d'âge supérieure. Selon les chercheurs, la durée de vie humaine n'est pas illimitée, mais il est trop tôt pour accepter qu'il y ait une limite à l'âge humain maximum et qu'elle soit quantifiable avec un nombre. La vie au-delà de 115 ans peut être une réalité. Depuis la Confédération en 1867, l'espérance de vie des Canadiens a plus que doublé à 82, plus précisément 80 pour les hommes et 84 pour les femmes.

Selon Siegfried Hekimi, la durée de vie maximale suivra la même tendance, ce qui signifie qu'il n'y a aucune indication que, si la durée de vie moyenne augmente, la durée de vie maximale ne sera pas en parallèle. Les chercheurs nuancent toutefois leur propos en précisant que ca touchera probablement les générations futures.




jeudi 29 juin 2017

Mise en place d'un centre intégré d'impression 3D médicale dans la Capitale-Nationale

Le gouvernement du Québec attribue 2 983 800 $ au Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ) pour la mise en place d'un centre intégré d'impression 3D médicale. L'aide gouvernementale attribuée au CRIQ provient du Programme de soutien à la recherche, volet 2 – Soutien au financement d'infrastructures de recherche. Ce projet de 3 729 750 $ ouvre la voie à une collaboration entre le CRIQ et le CHU de Québec‑Université Laval pour favoriser l'avancement des technologies médicales intégrant la fabrication additive (impression 3D).

Le nouveau centre intégré d'impression 3D médicale permettra la fabrication de prothèses sur mesure, le remplacement de tissus humains et de vaisseaux sanguins ainsi que la bio-impression d'organes humains. L'impression 3D est une technique de fabrication d'objets en trois dimensions dans laquelle le relief des éléments à façonner est obtenu par un procédé d'impression qui consiste à déposer successivement des couches de matière les unes sur les autres selon un modèle numérique conçu à l'aide d'un ordinateur.

Selon Gertrude Bourdon, présidente-directrice générale du CHU de Québec-Université Laval, l'impression 3D permettra à la médecine d'ouvrir des champs d'application auparavant inaccessibles. Pour les patients, cela signifie un confort accru et une chirurgie plus courte grâce à des prothèses fabriquées sur mesure et à l'accès possible à de nouvelles chirurgies autrefois irréalisables. En ce qui concerne les équipes médicales, cela permet une diminution du temps et des coûts d'intervention, une plus grande facilité d'ajustement des prothèses et moins de risques liés aux interventions médicales.

Rappelons en terminant que le CHU de Québec-Université Laval est le centre de soins spécialisés le plus important du Québec et l'un des plus grands au Canada. Il regroupe le CHUL, l'Hôtel-Dieu de Québec, l'Hôpital de l'Enfant-Jésus, l'Hôpital du Saint-Sacrement et l'Hôpital Saint-François d'Assise.




mardi 27 juin 2017

Pourquoi 85% de la population n'a-t-elle pas encore de médecin de famille?

Selon l'entente signée en 2015 avec le gouvernement du Québec, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) s'engageait à ce que 85 % de la population québécoise soit inscrite à un médecin de famille d'ici le 31 décembre 2017. Or, l'article paru ce matin dans le Journal de Montréal sous la plume de Kathryne Lamontagne révélait que 740 000 Québécois étaient encore en attente d'un médecin de famille, le taux d'inscription était de l'ordre de 76,6% au 1er juin 2017.

Plusieurs explications étaient lancées ici et là, notamment le manque de motivation des médecins qui sont pourtant surchargés. Or, le véritable retard s'expliquerait par plusieurs facteurs, dénoncés dès 2015 par le Regroupement des médecins Omnipraticiens pour une Médecine Engagée (ROME), une association regroupant plus de 600 médecins omnipraticiens, étudiants en médecine et résidents en médecine familiale.  Selon le ROME, plusieurs facteurs retardent l'inscription, notamment le fait de de minimiser le vieillissement de la population. Dans les faits, une personne âgée consulte plus souvent qu'un jeune individu. Aussi, les retraites de médecins avec de larges clientèles, ont pour conséquece que plus de 1500 ou 2000 patients devront être remplacés par de jeunes médecins devant suivre 500 patients par année. Aussi, la féminisation de la médecine entraîne la réalité des congés de maternité. Une situation normale mais ignorée par l'approche comptable de l'objectif visé devant être atteint en décembre 2017.

Selon le ROME, l'entente signée en 2015 a entraîné le départ de dizaines de médecins pour d'autres provinces, des bris de service dans les hôpitaux, le fait que 56 places de résidence (toutes au Québec) sont restées vacantes en médecine familiale en 2017, et que le nombre de médecins pratiquant hors de l'Assurance maladie (pratique privée-privée) a augmenté drastiquement.

mardi 20 juin 2017

Appel de candidatures pour les Prix profession santé

Le Groupe Santé d’EnsembleIQ, composé de Profession Santé, ProfessionSanté.ca, L’actualité pharmaceutique, L’actualité médicale et InfoInfirmières, donne le coup d'envoi à l'édition 2017 des Prix Profession Santé. Ces récompenses seront remises à des infirmières, des médecins et des pharmaciens dont la pratique se démarque et mérite d’être reconnue.

Après vérifications, j'ai reçu la confirmation que la soumission peut provenir du grand public. Vous avez apprécié le travail d'une infirmière, d'un pharmacien ou d'un médecin? Vous pouvez désormais le souligner en soumettant sa candidature. Plusieurs noms me viennent en tête. Que ce soit l'équipe de pharmaciens de la pharmacie de mes défunts parents, du personnel infirmier du soutien à domicile du CLSC qui suivaient mes parents âgés, du médecin de mon père qui m'a donné un mini cours de médecine, d'une amie néphrologue qui s'implique à la fois dans ses activités professionnelles et dans le réseau du domaine dans lequel elle exerce sa profession ou même ces médecins sur les réseaux sociaux qui alimentent les réflexions de ce blogue avec leur précieuse collaboration.

Dans un contexte politique actuel difficile, une reconnaissance pour leur apport serait la bienvenue.

Plus de détails sur le site Prix profession santé

samedi 17 juin 2017

L'exercice, un médicament

Lors du dernier congrès annuel, l’Association québécoise des médecins du sport et de l’exercice a lancé une campagne pour inciter les médecins à prescrire à leurs patients l’activité physique. Selon  le président de l'Association, Dr. Normand Martin,  l'exercice réduirait l’hypertension de 33 à 60 %, les risques de diabète d’environ 50 % et diminuerait les incidences de maladie cardiaque, de cancer du côlon, ainsi que les risques de développer la maladie d’Alzheimer. Or, seulement 5 % de la population canadienne suit les recommandations de 150 minutes d’exercice modéré par semaine

Chaque année au Canada, la sédentarité engendre des dépenses de 6,8 milliards de dollars. Les prestataires de soins primaires, comme les médecins de famille, jouent un rôle de premier plan pour influencer la population quant au niveau d’activité physique en conseillant les patients et en leur prescrivant l’activité physique.

Même son de cloche du côté de Dr. Bob Sallis, président fondateur du groupe de travail de l'initiative Exercise is Medicine®, en partenariat avec l'American College of Sports Medicine et l'American Medical Association mais surtout un médecin de famille et du sport expert, qui prescrit le sport à ses patients afin qu'ils puissent prendre en main leur santé.

L'exercice : un médicament Canada (EMC) est une initiative hébergé par la Société canadienne de physiologie de l'exercice (SCPE) qui vise à faire la promotion de l'activité physique, la santé et le bien-être. L'initiative EMC est soutenue par un conseil consultatif formé de représentants du domaine des soins de santé primaires et d'organismes de professionnels de l'exercice.

Selon l'EMC, l'activité physique fait partie intégrante de la prévention et du traitement des maladies chroniques dans le système de soins de santé canadien. Ses objectifs, sont (1) Accroître le nombre de professionnels de la santé qui évaluent les patients, leur prescrivent de l'activité physique et leur offrent des conseils à ce sujet, (2) Augmenter le nombre de Canadiens qui respectent les Directives canadiennes en matière d'activité physique et les Directives canadiennes en matière de comportement sédentaire et (3) Encourager une utilisation adéquate de professionnels de l'exercice qualifiés dans la prévention et le traitement des maladies chroniques.

Selon l'EMC, de nouvelles initiatives devraient être mises en place dans le contexte des soins de santé en vue d'aborder la question de l'activité physique et de l'exercice. De plus, l'activité physique et l'exercice devraient constituer des indicateurs de santé clés et une norme en matière de soins médicaux – c'est-à-dire qu'ils devraient être considérés comme étant des « signes vitaux ».

En terminant, selon la SCPE, un adulte âgé de 18 à 65 ans, actif pendant au moins
150 minutes par semaine peut contribuer permettrait de réduire le risque de décès prématuré de maladies du cœur, d’accidents vasculaires cérébraux, d’hypertension artérielle, de certains types de cancers de diabète de type 2, d’ostéoporose et de surpoids et d’obésité.

mardi 13 juin 2017

Le système de santé doit s'adapter à la population vieillissante

Les services d'urgence sont la destination habituelle pour les patients plus âgés nécessitant un traitement. Comme le mentionnaient les conférenciers Dr Simon-Pierre Landry et Dr Christian Croteau, chefs de départements d'urgence, lors de la conférence  «Urgences, parlons-en!» le 15 décembre dernier organisée par le Groupe Espace Santé, le 15 décembre dernier, la clientèle âgée représente une partie importante de la clientèle, tant au niveau des places que du temps aux urgences.

Une étude a révélé que la moitié des personnes âgées passaient en urgence au moins une fois au cours du dernier mois de vie. L'urgence étant un lieu de soins urgents, comme son nom l'indique, il ne reflète peut-être pas la volonté des patients. J'avais déjà amorcé une réflexion à ce sujet concernant le trou entre le CLSC et les urgence.

Comme l'indique Dr. Brian Goldman, dans sa réflexion intitulée How ERs fail older patients, un médecin peut prendre plusieurs heures discuter avec la famille de la mort et essayer de comprendre ce que le patient veut vraiment, trancher entre la volonté du patient et la volonté de la famille. Je peux moi-même en témoigner. Si j'ai pu trouver les réponses concernant les risques et les complications grâce aux différents professionnels de la santé, tels que des amis du milieu, la pharmacie, le CLSC, concernant ma mère, le médecin de mon père, quant à lui, a vraiment pris le temps de nous informer.

L'Ile-du-Prince-Edouard mentionnait récemment le peu de ressources allouées au personnes âgées, souhaitant ainsi créer un centre de soins unique pour les aînés, leur donnant accès aux services appropriés. Dr. Brian Goldman, quant à lui, mentionnait la possibilité d'intégrer les soins palliatifs une partie essentielle de la mission des urgences. Cette initiative existe déjà dans plusieurs hôpitaux de plusieurs États des États-Unis. L'infirmière de triage surveille les patients pour identifier ceux qui pourraient bénéficier de soins de confort.

Lorsqu'on parle de désengorger les urgences, il ne faut pas faire abstraction d'une réalité de plus en plus présente, celle de la population vieillissante. Si le ministre Barrette écoutait le son de cloche des différents intervenants du milieu de la santé ainsi que les aidants naturels, il pourrait apporter des réformes un peu plus appropriées.


vendredi 9 juin 2017

Les médecins sont-ils réellement paresseux comme semble le croire la population?

Depuis que je tiens ce blogue, je lis et j'échange des réflexions avec les médecins. Ce qui me frappe à chaque fois, c'est leur horaire atypique et les nombreuses heures de travail. Pourtant, si on croit la croyance populaire ou même le message véhiculé par le ministre Gaetan Barrette, les médecins ne travaillent pas assez. J'ai lancé l'idée sur les réseaux sociaux d'avoir accès à leur horaire de travail pour mieux comprendre la situation. Dr. Mathieu Bernier a généreusement accepté de se prêter à l'exercice.


Comme me l'expliquait Dr. Bernier, les cases encadrées représentent des shifts de 24 heures au CLSC de Grande-Vallée, les autres représentent 8 heures à l'urgence de Gaspé durant typiquement 9 heures dans la réalité.

Ce qui me frappe à première vue, c'est l'horaire atypique, soit l'aménagement du temps de travail situés en dehors du cadre de la semaine standard (définie comme 5 jours travaillés, du lundi au vendredi, horaires compris entre 7h00 et 20h00, régularité des jours et heures travaillés, absence de travail les jours fériés). Une étude publiée par l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) mentionne que la biologie de l'humain a une structure et une activité temporelles. Plus précisément, elle obéit à des rythmes, que l'on remarque en examinant par exemple la courbe de la température du corps au cours d'un cycle de 24 heures. Ces rythmes, en conditionnant la physiologie, influencent les activités et en particulier le travail. Ainsi, on observe que les erreurs, les oublis, les baisses de vigilance et les incidents sont plus fréquents au moment du creux de la courbe de température corporelle. Notons que c'est également à ce moment-là que la vitesse de réaction est la plus basse (Folkard and Monk, 1979). Le travail lors des quarts de nuit est un défi aux lois de la biologie, puisqu'il force les travailleurs à être actifs et vigilants au moment où leur organisme fonctionne au ralenti et qu'il les oblige à essayer de dormir en période d'intense activité physiologique. Lors du travail de nuit, même pour une période prolongée, l'inversion des rythmes biologiques ne se produit jamais complètement. Les tentatives que fait le corps pour maintenir une forte activité à des heures peu propices et pour s'adapter au nouveau rythme sans pouvoir y arriver se payent à un coût élevé.

Outre l'impact sur la santé des professionnels de la santé, si on se penche sur le plan strictement quantitatif, les heures de travail dépassent largement les 40 heures/semaine. On comprend un peu mieux, malheureusement, la réticence du ministre à classer les médecins en salariés de l'État. En effet, en calculant le nombre réel d'heures travaillées, le ministère devrait couvrir le temps supplémentaire. La rémunération à l'acte est une façon plus économique de rémunérer les médecins. Le ministre devrait avoir l'honnêteté de le mentionner.



mardi 6 juin 2017

Le désengorgement des urgences passerait-il par une réforme du service ambulancier?

Alors que le journal Le Soleil, sous la plume d'Elizabeth Fleury, mentionnait dans son article intitulé Manque de médecins dans les urgences: plus de confusion que de solutions, les inquiétudes exprimées par le personnel médical, notamment le manque de flexibilité concernant la gestion des ressources humaines du milieu hospitalier provoqué par les directives du ministre Gaetan Barrette ou même le risque de voir disparaitre certains quarts de travail, certaines solutions développées ailleurs au Canada mériteraient peut-être d'être étudiées.

L'Ontario travaille sur un projet de réorganisation du système ambulancier afin de désengorger les urgences. Le gouvernement en place étudie la possibilité de modifier l'Ambulance Act afin de permettre aux ambulanciers de réorienter certains patients avec des besoins moins pressants vers d'autres lieux que les urgences. Cette solution permettrait aux ambulanciers paramédicaux de fournir des soins sur place et de diriger les patients aux soins de première ligne ou aux soins communautaires, au lieu des hôpitaux. Selon le gouvernement, cette flexibilité accrue réduirait les déplacements inutiles dans les services d'urgence, réduisant ainsi le surpeuplement et allongeant les temps d'attente.

Autre son de cloche de la part des ambulanciers paramédicaux du Syndicat canadien de la fonction publique qui craignent que la réforme entrainerait des résultats négatifs pour les patients. Selon le syndicat, le détournement et le triage des patients pour les soins médicaux d'urgence en dehors des hôpitaux les exposeraient à des risques. 

Cette solution n'est pas sans rappeler celle développée grâce au système implanté en 2014 par Dr. Alexandre Messier. Selon le système mis en place par le Dr. Messier, les patients sont rapidement pris en charge par une infirmière au tri à l'aide d'un logiciel créé pour le projet. Une fois les symptômes évalués, elle offre aux cas les moins graves un rendez-vous dans une des trois cliniques la journée même.