Les niveaux élevés d'exercice en milieu de travail seraient liés à la mort prématurée

Une étude publiée dans le British Journal of Sports Medicine suggère que les hommes ayant un emploi très physique semblent présenter un risque significativement plus élevé de décès prématuré que les hommes qui ont un emploi largement inactif

L'activité physique est généralement considérée comme un comportement préventif important pour les maladies non transmissibles, tandis que l'on estime que l'inactivité physique représente environ 7% du fardeau de la santé mondiale. En conséquence, les directives internationales encouragent les gens à pratiquer jusqu'à 30 minutes d'activité physique d'intensité au moins modérée par jour, mais ces directives ne font pas de distinction entre les activités professionnelles, les loisirs et les activités liées au transport.

Or, selon les chercheurs, des recherches récentes ont suggéré qu'il existe des preuves d'un paradoxe de l'activité physique, avec des résultats de santé bénéfiques associés à l'activité physique de loisirs, mais des résultats de santé préjudiciables pour les personnes pratiquant une activité physique professionnelle de haut niveau.

Des chercheurs du VU University Medical Center d'Amsterdam, aux Pays-Bas, ont décidé de procéder à un examen systématique des preuves concernant l'association entre l'activité physique professionnelle et la mortalité toutes causes confondues. Ils ont analysé les études existantes qui avaient évalué l'association de l'activité physique professionnelle avec la mortalité toutes causes et ont identifié 17 études à partir desquelles des données regroupées sur 193 696 participants ont été utilisées dans une méta-analyse. Les différentes études couvraient collectivement la période de 1960 à 2010.

L'analyse a révélé que les hommes ayant une activité physique professionnelle de haut niveau présentaient un risque de mort précoce de 18% plus élevé que les hommes pratiquant une activité physique professionnelle de faible niveau. C'était toujours le cas même lorsque les niveaux d'activité physique pendant les loisirs étaient pris en compte. Aucune association de ce type n'a été observée chez les femmes. En effet, le contraire semblait être le cas pour les femmes.

Selon les chercheurs, les résultats de l'analyse indiquent des conséquences néfastes sur la santé associées à une activité physique professionnelle de haut niveau chez les hommes, même en tenant compte de facteurs pertinents (comme l'activité physique durant les loisirs).