dimanche 27 mai 2018

Les neurones reliés au comportement agressif seraient identifiés

Selon une étude menée par le étude du Karolinska Institutet en Suède publiée dans Nature Neuroscience, une forte activité dans un groupe relativement peu étudié de cellules cérébrales pourrait être liée à un comportement agressif chez la souris. En utilisant des techniques optogénétiques, les chercheurs ont été en mesure de contrôler l'agressivité chez les souris en stimulant ou en inhibant ces cellules, contribuant à une nouvelle compréhension des mécanismes biologiques à l'origine du comportement agressif.

Comme le révèlent les chercheurs, ;'agression est un comportement que l'on retrouve dans tout le règne animal. Comme tout comportement, l'agression provient du cerveau. Cependant, l'identité des neurones impliqués, et comment leurs propriétés contribuent à l'expression stéréotypée des conflits interpersonnels, restait un mystère. Des chercheurs ont révélé qu'un groupe de neurones précédemment relativement inconnu dans le noyau prémammillaire ventrale (PMV) de l'hypothalamus, une partie du cerveau bien préservée sur le plan évolutif qui contrôle plusieurs de nos pulsions fondamentales, joue un rôle clé dans l'organisation du comportement agressif.

En étudiant des souris mâles, les chercheurs ont découvert que les animaux qui montraient de l'agressivité lorsqu'un nouveau mâle était placé dans leur cage d'accueil avaient également des neurones PMv plus actifs. En activant le PMv grâce à l'optogénétique, par laquelle les neurones sont contrôlés à l'aide de la lumière, ils ont pu initier un comportement agressif dans des situations où les animaux n'attaquaient normalement pas et en inhibant le PMv, interrompre une attaque en cours. La cartographie des neurones PMv a également révélé qu'ils peuvent, à leur tour, activer d'autres régions du cerveau telles que les centres de récompense. 

Ils ont également constaté que l'activation brève des cellules PMv pouvait déclencher une explosion prolongée, expliquant le sentiment d'antagonisme peut persister pendant une longue période. Les chercheurs espèrent que les résultats peuvent contribuer à de nouvelles stratégies de gestion de l'agression.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire