dimanche 28 avril 2019

Les patients en soins intensifs ayant subi des lésions non cérébrales pourraient présenter un dysfonctionnement cognitif non détecté

Une nouvelle étude menée par le Western University et le Lawson Health Research Institute publiée dans PLOS ONE a révélé que la plupart des patients admis dans des unités de soins intensifs (USI) pour des lésions ou des maux non liés au cerveau souffrent également d'un certain niveau de dysfonctionnement cognitif qui, dans la plupart des cas, n'est pas détecté.

Selon les chercheurs, de nombreux patients séjournent à l'USI pour des raisons qui n'ont rien à voir avec une lésion cérébrale connue, et la plupart des prestataires de soins de santé et des soignants n'ont aucune preuve de croire qu'il existe un problème avec le cerveau. À titre d'exemple, un patient peut avoir subi une lésion traumatique ne touchant pas le cerveau, mais nécessitant tout de même une assistance respiratoire pour permettre aux chirurgiens de réparer les organes endommagés, des problèmes de cœur ou de poumon, une infection grave ou une infection grave ou peut simplement être en train de se remettre d’une intervention chirurgicale comme une greffe d’organe qui n’a rien à voir avec le cerveau.

Pour l'étude, les chercheurs occidentaux de la Schulich School of Medicine & Dentistry et du Brain and Mind Institute et les chercheurs de Lawson ont évalué 20 patients à leur sortie de l'USI. Chaque patient présentait des déficits cognitifs détectables dans au moins deux domaines d'investigation cognitive, y compris la mémoire, l'attention, la prise de décision et le raisonnement. Encore une fois, ceci en dépit du fait qu’à première vue, ils n’avaient aucune lésion cérébrale évidente.

La découverte a été réalisée à l'aide de tests en ligne, développés par le neuroscientifique Adrian Owen et ses équipes du Brain and Mind Institute et de BrainsCAN, initialement conçus pour étudier les capacités cognitives des patients à la suite d'une lésion cérébrale, mais utilisés pour détecter des déficits cognitifs chez les personnes qui ont passé du temps dans une unité de soins intensifs sans lésion cérébrale diagnostiquée.

Selon les chercheurs, l'étude a permis de constater que de nombreuses conditions affectent le fonctionnement du cerveau, même si elles ne le sont pas impliquer directement le cerveau. En effet, selon ces derniers, si un patient a du mal à respirer, son cerveau peut être privé d'oxygène. S'il a une infection grave, l'inflammation qui en résulte peut affecter le fonctionnement du cerveau. S'il subit une opération chirurgicale majeure, des procédures sont susceptibles d’affecter sa respiration, ce qui peut à son tour affecter l’apport d’oxygène au cerveau. Selon les chercheurs, ces événements peuvent conduire à des déficits de la fonction cérébrale qui se traduisent par des altérations de la cognition. Une saine cognition est un facteur déterminant de la récupération fonctionnelle.

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