samedi 6 avril 2019

La consommation excessive d'alcool pourrait ralentir la croissance du développement du cerveau

Selon les chercheurs, la consommation excessive d'alcool chez les adolescents et les jeunes adultes est non seulement dangereuse en soi, mais de nouvelles recherches sur les primates non humains montrent qu'elle peut réellement ralentir la croissance du développement du cerveau.

En effet, l'étude menée par l'Oregon Health & Science University publiée dans la revue eNeuro, révèle qu'une forte consommation d'alcool réduit le taux de croissance du cerveau de 0,25 millilitre par an pour chaque gramme d'alcool consommé par kilogramme de poids corporel. En termes humains, cela équivaut à quatre bières par jour. Les recherches ont porté sur des singes macaques rhésus de l'Oregon National Primate Research Center. Selon les chercheurs, l'auto-intoxication chronique à l'alcool a réduit le taux de croissance du cerveau, de la substance blanche cérébrale et du thalamus sous-cortical

Les chercheurs ont mesuré la croissance du cerveau par imagerie par résonance magnétique de 71 macaques rhésus qui consommaient volontairement de l'éthanol ou de l'alcool. Les chercheurs ont précisément mesuré l'absorption, le régime alimentaire, les horaires quotidiens et les soins de santé, excluant ainsi d'autres facteurs susceptibles de fausser les résultats dans les études d'observation impliquant des personnes. Les résultats de l’étude aident à valider les recherches antérieures sur l’effet de la consommation d’alcool sur le développement du cerveau chez l’humain.

Selon les chercheurs, l'étude est la première à caractériser une croissance cérébrale normale de 1 millilitre par 1,87 an chez les macaques rhésus à la fin de l'adolescence et au début de l'âge adulte. Et la découverte révèle en outre une diminution du volume de différentes zones du cerveau due à la consommation volontaire d’éthanol.

Les chercheurs soulignent que des recherches antérieures avaient révélé que le cerveau avait la capacité de récupérer au moins en partie après la cessation de la consommation d'alcool. Cependant, il n’est pas clair qu’il y aurait des effets à long terme sur les fonctions mentales étant donné que le cerveau des adolescents et des jeunes adultes met fin à sa phase de croissance. La prochaine étape de la recherche explorera cette question.

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