mercredi 17 avril 2019

La thérapie biophotonique éliminerait les bactéries et les virus des organes avant la transplantation

Selon une étude publiée dans Nature Communications, des chercheurs brésiliens et canadiens auraient mis au point une nouvelle technique de décontamination des organes avant la transplantation utilisant des irradiations aux rayons ultraviolets et rouges

Selon les chercheurs, le nombre de greffes pourrait être plus important si les organes pouvaient être décontaminés, en particulier lorsque le futur donneur a une infection virale chronique telle que l'hépatite C. Selon les chercheurs, jusqu'à présent, dix patients ont été testés en utilisant la thérapie biophotonique. La nouvelle technique a considérablement réduit la charge virale des organes transplantés chez huit de ces patients. La procédure a pratiquement éliminé le virus chez deux autres.

La méthode implique une irradiation aux rayons ultraviolets et à la lumière rouge afin de réduire les charges virales et bactériennes dans les organes infectés afin de prévenir la transmission de maladies telles que l'hépatite aux greffés. Selon les chercheurs, la technique a été initialement développée pour traiter les poumons, mais est en cours d'adaptation pour le foie et les reins.

Comme le soulignent les chercheurs, les poumons sont décontaminés avant la transplantation en remplaçant le sang par un liquide de conservation dans le cadre d'une procédure appelée perfusion mise au point au Canada par l'University Health Network à Toronto. La perfusion réduit les charges virales et bactériennes, mais ne peut pas les éliminer complètement. En conséquence, le patient doit être traité avec des antibiotiques et des antiviraux pendant trois mois après la greffe

Pendant la perfusion, pendant que le liquide circule dans le poumon à transplanter, les chercheurs ajoutent des molécules au tissu pulmonaire. La décontamination biophotonique a lieu directement dans l'organe par irradiation à la lumière rouge avec une longueur d'onde de 660 nanomètres (nm) jusqu'à l'oxydation photodynamique micro-organismes dans les tissus. En même temps, la charge virale est éliminée par le liquide en circulation, qui est décontaminé en continu par irradiation ultraviolette à une longueur d’onde de 254 nm.

Selon les chercheurs, l'irradiation ultraviolette détruit directement les micro-organismes en décomposant les molécules présentes dans les bactéries et les virus. Les bactéries sont tuées et les virus sont complètement inactivés. L'irradiation à la lumière rouge décontamine indirectement via la photosensibilisation

Cette thérapie biophotonique implique l’introduction d’un médicament photosensibilisant à l'intérieur du liquide de perfusion. L'activation du médicament nécessite des molécules d'oxygène (présentes dans les virus) et une irradiation à la lumière rouge à une longueur d'onde spécifique (660 nm). Lorsque le médicament photosensibilisant baigne dans cette lumière rouge, ses molécules absorbent l’énergie qui est transférée aux molécules d’oxygène du virus, ce qui les rend hautement oxydées. Cela provoque des dommages irréversibles aux membranes et au matériel génétique de plusieurs virus, notamment le virus de l'hépatite C et le VIH-1.

Les chercheurs mentionnent que la méthode a d'abord été testée sur des poumons humains rejetés pour transplantation afin de déterminer si la charge virale des tissus pouvait être réduite par irradiation. Selon ces derniers, la charge virale avait considérablement diminué après la procédure. L'étape suivante consistait à soumettre les poumons de porc à la même procédure, puis à les transplanter pour voir si la procédure causait des dommages biochimiques ou morphologiques aux tissus, ce qui ne fut pas le cas

Enfin, la technique fut testée sur des patients. Les chercheurs mentionnent que les dix premières greffes, la nouvelle technique éliminait le virus de l'hépatite C d'organes donnés à deux patients. Chez les huit autres patients, la charge virale avait fortement diminué après la chirurgie, mais avait augmenté de nouveau sept jours plus tard, et les patients devaient recevoir un traitement antiviral. traitement pendant trois mois.

Selon les chercheurs, ce traitement biophotonique sera affiné pour assurer des réductions encore plus nettes des charges virales et bactériennes, augmentant ainsi les chances de succès des greffes.

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