samedi 13 avril 2019

Des chercheurs découvrent des structures neuronales essentielles à la compréhension de troubles tels que le trouble de stress post-traumatique

Selon une étude publiée dans Neuron, des chercheurs de l'University of California, Irvine ont identifié pour la première fois un déséquilibre dans une voie neurale qui explique comment certaines personnes réactivent des souvenirs émotionnels négatifs. Selon ces derniers, cette découverte pourrait les aider à découvrir de nouvelles méthodes de traitement des troubles psychiatriques tels que le trouble de stress post-traumatique

Selon les chercheurs, pendant des décennies, les scientifiques ont considéré la mémoire émotionnelle comme une arme à double tranchant. En effet, alors que tout l'événement émotionnel est extrêmement mémorable, ses détails sont souvent flous. Cette absence de mémoire détaillée peut conduire à une réactivation erronée des mémoires négatives. Comprendre la nature de la mémoire émotionnelle pourrait avoir des implications pour le traitement du trouble de stress post-traumatique (TSPT) et d'autres troubles mentaux.

Comme le révèlent les chercheurs, les émotions exercent une puissante influence sur la manière dont dont l'humain peut se souvenir de ses expériences de manière vivante. Cependant, des études chez l'humain ont montré que l'impact de l'émotion sur la mémoire n'est pas toujours positif. Dans de nombreux cas, l'excitation émotionnelle peut altérer la capacité d'une personne à faire la différence entre des expériences similaires. Ce calcul neuronal est essentiel pour la mémoire épisodique et est vulnérable dans les troubles neuropsychiatriques

Selon l'étude, une communication déséquilibrée entre le centre émotionnel du cerveau, l'amygdale et son centre de mémoire, l'hippocampe, pourrait empêcher de différencier les expériences négatives présentant des caractéristiques qui se chevauchent. D'autre part, un dialogue équilibré entre l'amygdale et l'hippocampe permet de séparer les expériences émotionnelles qui se chevauchent et de créer des souvenirs distincts.

De plus, comme le rapportent les chercheurs, deux types de rythmes cérébraux, une oscillation alpha plus rapide (8 cycles par seconde) et un rythme thêta plus lent (4 cycles par seconde), régulent diamétralement les communications entre l'amygdale et l'hippocampe. Des rythmes alpha suramplifiés de l'amygdale à l'hippocampe conduisent à une extrapolation erronée des souvenirs entre expériences similaires, tandis que des rythmes thêta équilibrés entre les deux régions du cerveau favorisent une discrimination correcte et un rappel précis.

Selon les chercheurs, les résultats fournissent un mécanisme neuronal sous-jacent à ce phénomène et proposent un cadre au niveau du circuit pour une thérapie neuropsychiatrique éventuelle, telle que la stimulation cérébrale profonde, la stimulation transcrânienne en courant alternatif et la stimulation magnétique transcrânienne

Les chercheurs précisent, en terminant, que les mesures ont été recueillies à partir d'électrodes implantées par les neurochirurgiens de l'UCI Health chez sept patients atteints d'épilepsie résistante aux médicaments dans le cadre d'une évaluation de leur activité épileptique. Le placement des électrodes était exclusivement guidé par les besoins cliniques de ces patients

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