mercredi 24 avril 2019

La découverte de biomarqueurs du cancer de la bouche pourrait sauver des milliers de vies

Le cancer de la bouche est connu pour son taux de mortalité élevé dans les pays en développement, Or, des chercheurs de l'University of Otago et l'Indian Statistical Institute souhaitent que leur dernière découverte modifie la situation actuelle.

En effet, selon une étude publiée dans Epigenomics, les chercheurs ont découvert des marqueurs épigénétiques qui diffèrent nettement dans les tissus cancéreux de la bouche par rapport aux tissus sains adjacents chez les patients. Selon ces derniers, la découverte de ces biomarqueurs est fortement associée à la survie du patient

L'épigénétique (influences non génétiques sur l'expression des gènes) est un mécanisme puissant capable de modifier l'expression des gènes dans les cellules cancéreuses sans modification de la séquence d'ADN et peut provoquer la progression de la tumeur. Les chercheurs mentionnent que le phénomène est relativement nouveau et peu étudié, en particulier dans le cancer buccal. Leur étude est l'une des premières à identifier les marqueurs épigénétiques dans le cancer buccal, en utilisant des approches de pointe

Pour l’étude, les chercheurs ont recruté en Inde 16 patients atteints de cancer de la bouche, fumeurs de tabac ou mâcheurs ou ayant des habitudes diverses afin de prélever des échantillons de tissus tumoraux et normaux adjacents. Après avoir isolé l'ADN dans les échantillons, les chercheurs ont découvert des régions avec des profils épigénétiques modifiés dans les cellules tumorales par rapport aux cellules normales.

Ils ont analysé un mécanisme épigénétique, la méthylation de l'ADN, qui consiste à ajouter des groupes méthyle à l'ADN, comme des signets. L'agencement de ces signets pourrait dicter l'expression de gènes et la propagation de cellules anormales.

Selon les chercheurs, en validant dans une cohorte de cancers plus importante, ces derniers ont découvert qu'un sous-ensemble de ces biomarqueurs est associé de manière significative à un mauvais pronostic des patients. Les résultats pourraient aider à sauver des milliers de vies en identifiant les cellules cancéreuses à un stade précoce.

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