mercredi 10 avril 2019

Les femmes garderaient souvent l'impact de la douleur menstruelle pour elles-mêmes

Une étude néerlandaise menée par Radboud University Medical Center publiée dans l'American Journal of Obstetrics and Gynecology révèle que de nombreuses femmes souffrant de symptômes menstruels, tels que douleurs et saignements abondants, n’en parlent pas à leur famille ou à leur médecin, même si cela les empêche de suivre leur routine quotidienne.

Sur près de 43 000 filles et femmes ayant répondu à une enquête nationale en ligne, 85% ont déclaré souffrir de crampes douloureuses pendant leurs règles, 77% avaient des symptômes de troubles de l'humeur et 71% étaient fatiguées ou épuisées.

Plus du tiers des répondants au sondage ont déclaré que les symptômes menstruels les empêchaient de s'acquitter de toutes leurs activités quotidiennes. Mais moins de la moitié d'entre elles ont dit aux membres de leur famille que les symptômes menstruels étaient la raison pour laquelle elles devaient réduire leurs tâches quotidiennes.

Les chercheurs croient qu'il existe un tabou sur les symptômes menstruels, principalement parce que les femmes pensent qu'il ne s'agit que d'une partie normale de la vie et qu'elles pourraient penser qu'il n'est pas accepté de discuter ouvertement de cette question. Selon ces derniers, le problème tient en partie au fait que de nombreux symptômes menstruels, tels que les sautes d’humeur, la douleur et l’épuisement, ne sont pas facilement visibles et ne peuvent pas être identifiés de manière objective avec des tests médicaux

L'étude s'est appuyée sur des plateformes de médias sociaux telles que Facebook et Twitter pour recruter les participants au sondage en 2017. Environ deux participantes sur cinq ont déclaré avoir utilisé des analgésiques pour soulager leurs symptômes menstruels. Dans l'ensemble, 44% avaient parlé de leurs symptômes à leur médecin généraliste et 11% avaient été dirigés vers un gynécologue

Environ un sur dix avait reçu un diagnostic de problème médical pouvant contribuer aux symptômes menstruels tels que l'endométriose, le syndrome des ovaires polykystiques ou des problèmes de la thyroïde.

Les chercheurs mentionnent, en terminant, que l’étude n’était pas une expérience contrôlée conçue pour démontrer si les symptômes menstruels interféraient dans la vie quotidienne des femmes, ni comment les symptômes menstruels interféraient. Néanmoins, les résultats devraient rassurer les femmes souffrant de symptômes menstruels qu’elles ne sont pas seules et qu’elles peuvent avoir des problèmes médicaux qui peuvent être traités

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire