vendredi 24 août 2018

Une nouvelle étude qu'il n'y aurait pas de niveau sécuritaire d'alcool

Alors que le récent rapport publié par l'Institut canadien d'information sur la santé révèle qu'en 2016, environ 77 000 hospitalisations au Canada étaient dues à des affections entièrement attribuables à l’alcool et 75 000 hospitalisations, à des crises cardiaques, une nouvelle étude scientifique menée par l'Institute for Health Metrics and Evaluation publiée dans The Lancet conclut qu'il n'y a pas de niveau sûr de consommation d'alcool.

En effet, l'étude révèle qu'en 2016, près de 3 millions de décès dans le monde ont été attribués à la consommation d'alcool, dont 12% chez les hommes âgés de 15 à 49 ans. Selon les chercheurs, les résultats sont cohérents avec d'autres recherches récentes, qui ont mis en évidence des corrélations claires et convaincantes entre la consommation d'alcool et les décès prématurés, le cancer et les problèmes cardiovasculaires. La consommation d'alcool nulle réduit le risque global de perte de santé.

Les chercheurs mentionnent que l’étude ne fait pas de distinction entre la bière, le vin et l’alcool en raison du manque de preuves lors de l’estimation de la charge de morbidité. Cependant, les chercheurs ont utilisé des données sur tous les décès liés à l'alcool en général et sur les résultats de santé connexes pour déterminer leurs conclusions. Ces derniers mentionnent que les modes de consommation d'alcool varient considérablement selon les pays et les sexes, la consommation moyenne par buveur et la charge de morbidité imputable. À l'échelle mondiale, plus de 2 milliards de personnes étaient des buveurs actuels en 2016; 63% étaient des hommes.

Les chercheurs précisent que la «consommation moyenne» fait référence à une boisson standard, définie dans l'étude comme étant 10 grammes d'alcool pur, consommée quotidiennement par une personne, soit environ l'équivalent d'un petit verre de vin rouge (100 ml ou 3,4 onces liquides) à 13% d'alcool en volume, d'une canette ou une bouteille de bière (375 ml ou 12 onces liquides) à 3,5% d'alcool en volume ou d'un verre whisky ou d'autres spiritueux (30 ml ou 1,0 once liquide) à 40% d'alcool en volume. Comme le précisent les chercheurs, les "boissons standard" sont différentes selon les pays. Par exemple, au Royaume-Uni, une boisson standard est de 8 grammes d'alcool, alors qu'en Australie, aux États-Unis et au Japon, elle est respectivement de 10 grammes, 14 grammes et 20 grammes.

L'étude évalue les résultats et les schémas de santé liés à l'alcool entre 1990 et 2016 pour 195 pays et territoires et selon l'âge et le sexe. Elle fournit des résultats sur la prévalence de la consommation courante, la prévalence de l'abstention, la consommation d'alcool chez les buveurs actuels et les décès et la mauvaise santé globale attribuables à l'alcool pour 23 problèmes de santé, tels que maladies transmissibles et non transmissibles et traumatismes.

Les chercheurs mentionnent, notamment:

  • Maladies cardiovasculaires: fibrillation et flutter auriculaires, AVC hémorragique, accident vasculaire cérébral ischémique, cardiopathie hypertensive, cardiopathie ischémique et cardiomyopathie alcoolique;
  • Cancers: sein, colorectal, foie, oesophage, larynx, lèvre et cavité buccale et nasale;
  • Autres maladies non transmissibles: cirrhose du foie due à la consommation d'alcool, au diabète, à l'épilepsie, à la pancréatite et aux troubles liés à la consommation d'alcool;
  • Maladies transmissibles: infections des voies respiratoires inférieures et tuberculose;
  • Blessures intentionnelles: violence interpersonnelle et automutilation;
  • Blessures involontaires: empoisonnements; le feu, la chaleur et les substances chaudes; noyade; et autres blessures non intentionnelles ainsi que
  • Blessures liées au transport. 


Les chercheurs ont utilisé 694 sources de données sur la consommation d'alcool individuelle et au niveau de la population, ainsi que 592 études prospectives et rétrospectives sur le risque de consommation d'alcool. Les chercheurs rapportent qu'en 2016, huit des dix principaux pays où le taux de mortalité attribuable à la consommation d'alcool était le plus faible chez les 15-49 ans se trouvaient au Moyen-Orient soit Koweït, Iran, Palestine, Libye, Arabie saoudite, Yémen, Jordanie et Syrie. Les deux autres étaient les Maldives et Singapour. Alors qu'Inversement, sept des dix pays les plus touchés par le taux de mortalité se situaient dans les régions de la Baltique, de l'Europe de l'Est ou de l'Asie centrale, notamment la Russie, l'Ukraine, la Lituanie, la Biélorussie, la Mongolie, la Lettonie et le Kazakhstan. Les trois autres étaient le Lesotho, le Burundi et la République centrafricaine.
















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