Selon une étude menée par
l'University of Pittsburgh Schools of the Health Sciences publiée dans Science Translational Medicine, un gène
lié à 3 à 4% des personnes atteintes de la maladie de Parkinson
pourrait jouer un rôle important chez la plupart des personnes atteintes
de la maladie. Le
gène, appelé LLRK2, était auparavant considéré comme ne causant la
maladie que lorsqu'il était muté. Or, les chercheurs ont découvert qu'il
pourrait être tout aussi important dans la forme non héréditaire de la
maladie
La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative qui touche environ 100 000 Canadiens. Elle n'a pas de cause connue. Cependant, les chercheurs croient qu'elle implique à la fois des facteurs génétiques et environnementaux. En 2004, les chercheurs ont découvert que des mutations du gène LRRK2
suractivaient la protéine et causaient la
maladie de Parkinson dans un petit groupe de personnes, souvent de façon
héréditaire. Cependant,
les chercheurs mentionnent que la protéine LRRK2 est difficile à étudier car elle est présente en très
petites quantités dans les cellules nerveuses affectées par la maladie
de Parkinson.
Les chercheurs ont
mis au point une «balise» moléculaire attachée à LRRK2 et rougeoyant
sous un microscope seulement si la protéine était active. Cela leur a permis de révéler également les cellules nerveuses dans lesquelles LRRK2 était actif dans le cerveau. Les
chercheurs ont appliqué le test au tissu cérébral post-mortem donné à
la science par des patients atteints de la maladie de Parkinson, dont
aucun n'avait de mutation dans LRRK2, et des individus en bonne santé
d'environ le même âge.
Le
test a indiqué que dans les «neurones dopaminergiques», qui sont les
cellules du cerveau les plus fréquemment atteintes dans la maladie de
Parkinson, LRRK2 était très actif chez les individus affectés par la
maladie, mais pas chez les individus en bonne santé. Les chercheurs croient que l'hyperactivité de LRRK2 peut être importante chez toutes
les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, et pas seulement
chez celles qui ont une mutation dans le gène.
Une
deuxième conclusion majeure de l'étude était qu'elle reliait deux
protéines qui ont été reconnues séparément comme des acteurs importants
dans la maladie de Parkinson: LRRK2 et alpha-synucléine. L'accumulation
de l'alpha-synucléine conduit à la formation de structures appelées
«corps de Lewy», une caractéristique de la maladie de Parkinson.
Alors que de nombreux efforts ont été concentrés sur l'alpha-synucléine, les chercheurs mentionnent que la cause de son accumulation est encore mal comprise. En
utilisant un modèle de rongeur de Parkinson induit par une toxine
environnementale, les chercheurs ont découvert que
l'activation de LRRK2 bloquait les mécanismes que les cellules utilisent
pour éliminer l'excès d'alpha-synucléine, conduisant directement à son
accumulation. Les
chercheurs ont ensuite traité les animaux avec un médicament en cours
de développement pour traiter les patients atteints de la maladie de
Parkinson en bloquant l'activité de LRRK2. Le médicament a empêché l'accumulation d'alpha-synucléine et la formation de corps de Lewy.
Les chercheurs mentionnent en terminant que LRRK2
relie les causes génétiques et environnementales de la maladie de
Parkinson, car nous avons pu montrer que des facteurs externes comme le
stress oxydatif ou les toxines peuvent activer LRRK2, ce qui peut
provoquer la formation de corps de Lewy dans le cerveau
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