Selon une étude publiée dans Aging, les principaux aspects du vieillissement des cellules humaines peuvent être inversés par de nouveaux composés mis au point à l'University of Exeter
En effet, dans
une étude en laboratoire sur des cellules endothéliales, qui tapissent
l'intérieur des vaisseaux sanguins, des chercheurs ont testé des
composés conçus pour cibler les mitochondries (les "centrales" des
cellules).
L'article mentionne que dans
les échantillons utilisés dans l'étude, le nombre de cellules
sénescentes (cellules plus anciennes détériorées et cessant de se
diviser) a été réduit de 50%. Les chercheurs ont également identifié
deux facteurs d'épissage (une composante des cellules) jouant un rôle
clé dans quand et comment les cellules endothéliales deviennent sénescentes.
Selon les chercheurs, les résultats
soulèvent la possibilité de traitements futurs non seulement pour les
vaisseaux sanguins, qui deviennent plus rigides avec l'âge, ce qui
augmente le risque de problèmes, y compris les crises cardiaques et les
accidents vasculaires cérébraux, mais aussi pour d'autres cellules. Selon ces derniers, en
vieillissant, les corps humains accumulent de vieilles cellules
(sénescentes) qui ne fonctionnent pas aussi bien que des cellules plus
jeunes. Ce n'est pas simplement un effet du vieillissement, c'est une raison pour laquelle l'humain vieillit.
Les chercheurs croient que les
composés développés ont le potentiel de modifier les
mécanismes par lesquels ce vieillissement des cellules se produit. Ces derniers mentionnent avoir eu l'habitude de penser que les maladies liées à l'âge, comme le
cancer, la démence et le diabète, avaient chacune une cause unique, mais
elles remontent en fait à un ou deux mécanismes courants.
Les chercheurs avaient démontré en 2017 une nouvelle façon de rajeunir les anciennes cellules en laboratoire. Cependant,
la nouvelle recherche a examiné avec précision le ciblage et le
rajeunissement des mitochondries dans les anciennes cellules.
Les chercheurs mentionnent qu'en utilisant
de nouveaux produits chimiques, ils ont pu cibler très
spécifiquement deux facteurs d’épissage (SRSF2 ou HNRNPD) jouant un
rôle clé dans la détermination de la manière dont nos cellules évoluent
avec l’âge. En effet, près
de la moitié des cellules âgées testées ont montré des
signes de rajeunissement chez de jeunes modèles cellulaires.
Les chercheurs ont
testé trois composés différents, tous développés à l'University of Exeter, et ont découvert que chacun produisait une baisse de 40 à 50%
du nombre de cellules des vaisseaux sanguins sénescents. Les
composés en question-AP39, AP123 et RT01-ont été conçus pour libérer sélectivement des quantités infimes de gaz
hydrogène sulfuré aux mitochondries des cellules et aider les cellules
anciennes ou endommagées à générer l'énergie nécessaire à la survie et réduire la sénescence. Selon ces derniers, les composés fournissent aux mitochondries dans les cellules un carburant alternatif pour les aider à fonctionner correctement
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