Selon une étude menée par Stanford University School of Medicine publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences, les personnes atteintes de dépression auraient des niveaux sanguins bas d'une substance appelée acétyl-L-carnitine
Selon les chercheurs, less
personnes atteintes de dépression sévère ou résistante au traitement,
ou dont les épisodes de dépression ont débuté plus tôt dans la vie,
présentent des taux sanguins particulièrement bas de la substance naturellement produite dans le corps.
Les chercheurs mentionnent que les
résultats s'appuient sur la recherche extensive
sur les animaux. Ils
marquent la première indication rigoureuse que le lien entre les
niveaux d'acétyl-L-carnitine et la dépression peut également s'appliquer
aux personnes. Les chercheurs croient que les résultats ouvrent la voie à une nouvelle classe d'antidépresseurs qui
pourraient être plus libres d'effets secondaires et d'action plus rapide
que ceux utilisés aujourd'hui, et qui peuvent aider les patients pour
lesquels les traitements existants ne fonctionnent pas ou ont cessé de
fonctionner.
Selon les chercheurs, la dépression est la principale raisonde l'absentéisme au travail, et l'une des principales causes de suicide. De plus, ces derniers mentionnent que les traitements pharmacologiques actuels ne sont efficaces que pour
environ 50% des personnes pour lesquelles ils sont prescrits et ils ont
de nombreux effets secondaires, ce qui diminue souvent la compliance à
long terme
Les chercheurs mentionnent que durant les
expériences sur les rongeurs une carence en acétyl-L-carnitine
était associée à un comportement de type dépression. L'administration
orale ou intraveineuse d'acétyl-L-carnitine a inversé les symptômes des
animaux et a rétabli leur comportement normal
Durant ces études, les animaux ont répondu à une supplémentation en acétyl-L-carnitine en quelques jours. Les
antidépresseurs actuels, en revanche, prennent généralement de deux à
quatre semaines pour stimuler les expériences sur les animaux ainsi que
chez les patients.
Les chercheurs mentionnent que les
études animales suggèrent que l'acétyl-L-carnitine, un
médiateur crucial du métabolisme des graisses et de la production
d'énergie dans tout le corps, joue un rôle spécial dans le cerveau, où
elle agit au moins en partie en empêchant le déclenchement excessif des
cellules nerveuses excitatrices, des régions appelées l'hippocampe et le cortex frontal.
Les chercheurs ont recruté
des hommes et des femmes de 20 à 70 ans qui avaient reçu un diagnostic
de dépression et, parmi les épisodes de dépression aiguë. Ces
participants ont été examinés au moyen d'un questionnaire détaillé et
évalués cliniquement, et leurs échantillons de sang et leurs antécédents
médicaux ont été prélevés. Vingt-huit d'entre eux ont été jugés avoir une dépression modérée, et 43 avaient une dépression sévère.
En
comparant leurs échantillons sanguins à ceux de 45 personnes en bonne
santé démographiquement appariées, les taux sanguins
d'acétyl-L-carnitine des patients déprimés se sont avérés sensiblement
plus bas. Ces résultats sont vrais pour les hommes et les femmes, indépendamment de l'âge.
Selon les chercheurs, une
analyse plus poussée a montré que les niveaux les plus bas se
produisaient chez les participants dont les symptômes étaient les plus
sévères, dont les antécédents médicaux indiquaient qu'ils étaient
résistants aux traitements antérieurs ou que l'apparition du trouble
était précoce. Les
niveaux d'acétyl-L-carnitine étaient également plus bas chez les
patients ayant signalé des antécédents d'abus, de négligence, de
pauvreté ou d'exposition à la violence durant l'enfance.
Ces
patients, qui représentent collectivement 25-30% de toutes les
personnes atteintes de troubles dépressifs majeurs, sont précisément
ceux qui ont le plus besoin d'interventions pharmacologiques efficaces
Les chercheurs apportent toutefois un bémol. S'ils ont identifié
un nouveau biomarqueur important du trouble dépressif majeur, ils n'ont cependant pas testé si la supplémentation avec cette substance pouvait
vraiment améliorer les symptômes des patients. La dose
appropriée, la fréquence, la durée restent à définir
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