Une étude de l'University of Texas Medical Branch à Galveston publiée dans Journal of Alzheimer's Disease a révélé pourquoi certaines personnes qui ont des marqueurs cérébraux de la maladie d'Alzheimer ne développent jamais la démence classique que font les autres.
Rappelons, selon la Société Alzheimer Canada, qu'on estime à 56 000 le nombre de Canadiens atteints de maladies cognitives soignés en hôpital. Il y aurait 564 000 Canadiens actuellement atteints d’une maladie cognitive et près de 937 000 Canadiens qui seront atteints d’une maladie cognitive dans 15 ans. On évalue à 65% des Canadiens ayant reçu un diagnostic après l’âge de 65 ans sont des femmes Le nombre de Canadiens de moins de 65 ans atteints d’une maladie cognitive serait de l'ordre de 16 000. Il y aurait 25 000 nouveaux cas de maladies cognitives diagnostiqués chaque année. Le coût annuel imputé aux Canadiens pour prendre soin des personnes atteintes de maladies cognitives serait de 10,4 milliards $. Les personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer développent une accumulation de deux protéines qui altèrent les communications entre les cellules nerveuses des plaques cérébrales constituées de protéines bêta-amyloïdes et les enchevêtrements neurofibrillaires constitués de protéines tau. Or, comme le rapportent les chercheurs, toutes les personnes présentant ces signes d’Alzheimer ne présentent aucun déclin cognitif au cours de leur vie.
Les chercheurs révèlent que des études antérieures ont révélé que chez les personnes atteintes de neuropathologie d'Alzheimer sans démence avaient des plaques amyloïdes et des enchevêtrements neurofibrillaires, les protéines bêta et tau amyloïdes toxiques ne s'accumulaient pas aux synapses, le point de communication entre les cellules nerveuses. Lorsque les cellules nerveuses ne peuvent pas communiquer en raison de l’accumulation de ces protéines toxiques qui perturbent la synapse, la pensée et la mémoire sont altérées. Ils souhaitaient découvrir ce qui rend la synapse de ces individus résistants capable de rejeter la liaison amyloïde beta et tau
Les chercheurs ont utilisé l'électrophorèse à haut débit et la spectrométrie de masse pour analyser la composition protéique des synapses isolées de tissus cérébraux congelés donnés par des personnes ayant participé à des études de vieillissement cérébral et des évaluations neurologiques et neuropsychologiques annuelles. Les participants étaient divisés en trois groupes, soit ceux atteints de démence d'Alzheimer, ceux présentant des caractéristiques cérébrales d'Alzheimer, mais aucun signe de démence et ceux ne présentant aucune preuve de la maladie d'Alzheimer.
Les résultats ont révélé que les individus résilients avaient une signature protéique synaptique unique qui les distinguait des patients atteints de la maladie d'Alzheimer démente et des sujets normaux sans pathologie de la maladie d'Alzheimer. Les chercheurs croient que cette composition protéique unique pourrait mettre en évidence la résistance synaptique à l'amyloïde bêta et à la protéine tau, permettant ainsi à ces personnes privilégiées de rester intactes sur le plan cognitif malgré des pathologies de type Alzheimer.
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