Selon une étude publiée dans Nature Communications, des chercheurs de l'University of Cologne auraient identifié un système bloquant l'accumulation
d'agrégats de protéines de toxines responsables de la
neurodégénérescence chez la maladie de Huntington
Selon Huntington Society, la
maladie de Huntington est une maladie neurodégénérative qui entraîne la
mort des cellules cérébrales, entraînant des mouvements corporels
incontrôlés, une perte de la parole et une psychose. Des mutations dans le gène huntingtin provoquent la maladie, entraînant l'agrégation toxique de la protéine huntingtine. L’accumulation
de ces agrégats provoque une neurodégénérescence et conduit
généralement au décès du patient dans les 20 ans suivant l’apparition de
la maladie.
Les chercheurs ont
utilisé des cellules souches pluripotentes induites (CSPi) provenant de
patients atteints de la maladie de Huntington, capables de se
différencier en n'importe quel type de cellule, comme les neurones. Les
cellules souches pluripotentes induites dérivées de patients atteints
de la maladie de Huntington présentent une capacité remarquable à éviter
l'accumulation d'agrégats de protéines toxiques, une caractéristique de
la maladie. Même si les CSPi expriment le gène mutant responsable de la maladie de Huntington, aucun agrégat n'a été trouvé.
Les
chercheurs ont identifié une protéine appelée UBR5 comme mécanisme de
protection des cellules, favorisant la dégradation de la huntingtine
mutante. Ils ont
analysé les CSPi immortels de patients et de neurones dérivés afin de
déceler des différences dans leur capacité à éviter l'agrégation de la
huntingtine mutante. Ils ont constaté que la huntingtine peut être dégradée par le système d'élimination cellulaire connu sous le nom de protéasome. Or, selon les chercheurs,
ce système est défectueux dans les neurones, conduisant à
l'agrégationde la protéine huntingtine mutante. VLes chercheurs ont découvert que l'UBR5 est augmenté dans les cellules
souches pluripotentes pour accélérer la dégradation de la huntingtine
dans les cellules. Afin de définir le rôle de UBR5 dans la régulation du gène huntingtine mutant
(HTT), ils ont réduit les taux d’UBR5 et ont pu immédiatement constater
une accumulation de protéines agrégées dans les CSPi.
Les chercheurs
ont constaté que la dérégulation de UBR5 entraîne une augmentation
massive de l'agrégation et des effets neurotoxiques dans les neurones. De plus, la promotion de l'activité UBR5 bloque l'agrégation de la
huntingtine mutante dans les modèles de la maladie de Huntington.
Les chercheurs soulignent en terminant qu'ils ont également surveillé d'autres maladies neurodégénératives telles que la sclérose latérale amyotrophique afin de valider la spécificité des résultats. Les chercheurs sont arrivés à la conclusion que le résultat est très spécifique à la maladie de Huntington
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