mercredi 11 juillet 2018

Une étude scientifique identifie 40 gènes liés au comportement agressif chez les humains et les souris

Une étude internationale menée par l'University of Barcelona publiée dans la revue Molecular Psychiatry a identifié 40 gènes liés au comportement agressif chez l'homme et la souris. Selon les chercheurs, les origines du comportement violent sont multifactorielles, biologiques, culturelles, sociales, etc., et peuvent modifier l'expression du comportement humain. Or, les chercheurs mentionnent que la nouvelle étude fournit une vision plus profonde et intégrative sur la base génétique de l'agressivité et les modifications du circuit cérébral fonctionnel commun des comportements violents chez différentes espèces.

Selon les chercheurs, les humains et les souris partagent une base génétique commune concernant le comportement violent. En particulier, ils ont identifié 40 gènes chez l'homme et la souris pouvant conduire à des comportements agressifs"et qui participent aux processus biologiques liés au développement et à la fonction du système nerveux central, à la communication cellulaire et au maintien de la fonction cellulaire. Ces derniers soulignent que certains gènes sont susceptibles de fonctionner comme des nœuds importants des réseaux de gènes sujets à un comportement violent, et ceux-ci seraient probablement liés à d'autres gènes qui jouent un rôle mineur.Si l'un de ces gènes centraux est altéré, il pourrait affecter les autres gènes À titre d'exemple, le gène RBFOX1, identifié dans la nouvelle étude régule l'expression de 15 des 40 gènes  identifiés dans l'étude. 

L'étude révèle une base génétique partagée entre l'agressivité chez les enfants et les adultes et le trouble d'hyperactivité avec déficit de l'attention (TDAH), et l'agressivité chez les adultes et la dépression majeure. Cependant, les chercheurs mentionnent qu'il n'y a pas de corrélation génétique avec d'autres troubles psychiatriques tels que la schizophrénie, le trouble bipolaire, l'autisme ou le syndrome de stress post-traumatique, de sorte que ces pathologies ne partagent pas les facteurs de risque génétiques avec l'agressivité.

Le protocole expérimental de la nouvelle étude combine plusieurs analyses évaluant la base génétique de l'agressivité selon différentes perspectives. Concernant les humains, ils ont analysé plusieurs études d'association entre patients et volontaires sains à l'échelle génomique (GWAS) pour identifier des variantes génétiques à risque communes à la population générale, ainsi que des transcriptomes montrant des altérations de l'expression génique liées à certains phénotypes agressifs. Chez les souris, les chercheurs ont étudié des gènes exprimés différemment chez des animaux agressifs et non agressifs de la même souche, et d'autres gènes chez des souris qui, une fois inactives, forment un phénotype agressif parfois lié à une symptomatologie plus large.


 

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