Selon une étude publiée dans Nature Medicine, les chercheurs de l'Imperial College London ont découvert
des indices sur une mystérieuse molécule appelée Yin Yang1 et ont
révélé qu'elle pourrait stimuler la croissance tumorale dans le cancer
du sein.
Selon les chercheurs, les résultats pourraient ouvrir la voie à de nouveaux
traitements et aider à comprendre pourquoi certaines tumeurs deviennent
résistantes à la chimiothérapie. Essentiellement, les
résultats révèlent également comment les tumeurs peuvent changer leur
«apparence» pour échapper aux traitements contre le cancer, en utilisant
un système appelé épigénétique
Yin Yang1 est un type de molécule, appelé facteur de transcription, qui aide à activer les gènes. Bien
que chaque cellule contienne environ 25 000 gènes, seul un certain
nombre d'entre eux sont activés en même temps, selon les fonctions que
la cellule doit remplir. Toutes
les cellules du corps ont besoin de Yin Yang1. Cependant, les chercheurs révèlent avoir été longtemps incertains relativement au fait qu'elle aidait ou entravait la croissance du
cancer.
Les chercheurs ont donc réalisé un
profil génétique approfondi des tumeurs mammaires de 37 patients, en
utilisant une variété de techniques différentes, y compris la technique
d'édition de gènes CRISPR.
Les chercheurs croient
que les cellules cancéreuses sont beaucoup plus tributaires de Yin
Yang1 que les cellules normales et qu'elles peuvent favoriser la
croissance du cancer du sein. Ils croient également que les tumeurs modifient les gènes
qu'ils activent lorsqu'ils deviennent agressifs, ce qui peut influer sur
la façon dont ils répondent au traitement.
Comme le mentionnent les chercheurs, les
médecins devraient prélever de nouveaux échantillons de tumeurs lorsque
le cancer du patient se propagerait dans le corps. À l'heure actuelle,
les patients ont généralement une biopsie. Les
médecins analysent ensuite cet échantillon de tissu pour identifier le
type de cancer du sein chez un patient. Or, les résultats
suggèrent que les tumeurs activent et désactivent différents gènes à
mesure qu'elles progressent, et qu'elles peuvent fondamentalement
changer leur 'apparence. Le
cancer pourrait avoir changé de façon significative à ce moment-là et
répondre à des traitements différents: même si une deuxième biopsie est
pratiquée lorsque les rechutes d'un patient deviennent de plus en plus
fréquentes, cela ne se produit pas toujours.
Les chercheurs ont étudié un type de cancer du sein appelé œstrogène-récepteur positif. Cela représente 70 pour cent de tous les cancers du sein et est traité avec des traitements hormonaux.
Les
chercheurs ont analysé 34 tumeurs mammaires de patients dont le cancer
ne s'était pas propagé dans le corps, et 13 tumeurs d'un autre groupe de
patients atteints de tumeurs mammaires plus avancées, dont le cancer
s'était propagé. Ces derniers ont étudié les gènes activés et désactivés dans
les tumeurs. Ce
processus, appelé épigénétique, permet aux tumeurs cancéreuses de
s'adapter à leur environnement, d'échapper au traitement et, finalement,
de survivre plus longtemps.
Les chercheurs
ont surveillé les modifications chimiques sur les régions de l'ADN
appelées amplificateurs, des types de chiffrements qui indiquent à la
cellule d'activer certains gènes lorsqu'ils sont activés.
Les
résultats ont révélé que deux activateurs particuliers, régulant les
gènes SLC9A3R1 et Yin Yang 1, sont activés à des étapes spécifiques
lorsqu'ils peuvent aider les cellules cancéreuses à croître et à
échapper au traitement. En particulier Yin Yang1 activerait SLC9A3R1, aidant les tumeurs à croître.
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