Le lien neuronal entre la dépression et les problèmes de sommeil serait maintenant identifié selon une étude menée par l'University of Warwick au Royaume Uni et Fudan University en Chine publiée dans JAMA Psychiatry. En effet, les chercheurs ont
découvert une connectivité fonctionnelle entre les zones du cerveau
associées à la mémoire à court terme et les émotions négatives. mauvaises pensées et conduisant à une mauvaise qualité de sommeil. Selon ces derniers, cette
recherche pourrait améliorer la qualité du sommeil des personnes
atteintes de dépression et ouvre la voie à de nouveaux traitements
ciblés.
En
analysant les données d'environ 10 000 personnes, les chercheurs ont
examiné les mécanismes neuronaux qui sous-tendent la relation entre la
dépression et la qualité du sommeil. Dans
le cerveau de ceux qui vivent avec des problèmes dépressifs, ils ont
découvert une forte connexion entre le cortex préfrontal dorsolatéral
(associé à la mémoire à court terme), le précunéus (associé au soi) et
le cortex orbitofrontal latéral (associé à l'émotion négative). L'analyse
a révélé que ces connectivités fonctionnelles sous-tendent la relation
entre les problèmes dépressifs et la qualité du sommeil.
Les
chercheurs concluent que la connectivité fonctionnelle accrue entre ces
régions du cerveau fournit une base neurale pour la façon dont la
dépression est liée à la mauvaise qualité du sommeil.
Les chercheurs croient que l'étude peut avoir
des implications importantes sur la santé publique, car les problèmes
de sommeil et la dépression touchent un grand nombre de personnes. Les chercheurs rapportent que la
relation entre la dépression et le sommeil a été observée plus de cent
an. Selon ces derniers, les mécanismes neuraux de la
connexion se
rapportent à la mauvaise qualité du sommeil. Il y aurait des
implications pour le traitement de la dépression et l'amélioration de la
qualité du sommeil en raison des zones du cerveau identifiés.
Les chercheurs mentionnent en terminant que les problèmes de dépression et de sommeil vont souvent de pair. Environ
75% des patients déprimés rapportent des niveaux significatifs de
troubles du sommeil, tels qu'une difficulté à s'endormir et une courte
durée de sommeil (insomnie). Les
personnes souffrant d'insomnie ont également un risque plus élevé de
développer une dépression et de l'anxiété que celles qui dorment
normalement.
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