dimanche 29 juillet 2018

Le traitement de fertilité n'augmenterait pas le risque global de cancers du sein, de l'ovaire ou de l'utérus

Selon une étude menée par l'University College London publiée dans British Medical Journal, les techniques de procréation assistée ne présenteraient pas de risque global accru de cancer du sein, de l'ovaire ou de l'utérus. 

En effet, bien que les femmes qui subissent des traitements de fertilité font face à un petit risque accru de cancer du sein non invasif et de tumeurs de l'ovaire, les chercheurs croient plutôt qu'il est plus probable en raison d'autres facteurs prédisposants

Comme le mentionnent les chercheurs, les hormones dans le cycle reproducteur contiennent des contrôles de croissance cellulaire, et il existe de nombreux exemples de situations où d'autres thérapies hormonales ont entraîné des risques accrus de cancer. Les chercheurs ont analysé des données recueillies en moyenne sur près de neuf ans auprès de près de 256 000 femmes ayant bénéficié d'une procréation assistée entre 1991 et 2010, dont 3155 qui ont développé plus tard un cancer de l'ovaire, du sein ou de l'utérus.

Lorsque les chercheurs ont comparé ces femmes à un groupe similaire de femmes qui n'avaient pas reçu de traitements de fertilité, elles ont trouvé qu'il n'y avait pas beaucoup de différence pour le risque de cancer de l'utérus ou de cancer du sein invasif. 
Le cancer du sein non invasif et les tumeurs de l'ovaire ont légèrement augmenté chez ceux qui ont eu des traitements de fertilité. Pour le cancer du sein, la légère augmentation du risque était associée à un plus grand nombre de cycles de traitement. Pour le cancer de l'ovaire, le risque accru a été limitée aux femmes qui ont eu l'endométriose, l'infertilité féminine comme une maladie des trompes, ou un trouble de l'ovaire.

Les chercheurs apportent toutefois un bémol, l'étude  compare les femmes qui ont reçu des traitements de fertilité à l'ensemble de la population, plutôt que d'autres femmes ayant des problèmes d'infertilité qui ont décidé de ne pas recevoir de traitement. 

Les chercheurs mentionnent, en terminant, que des études antérieures ont révélé que les femmes ayant moins d'enfants ou ont leur premier enfant plus tard dans la vie sont plus susceptibles de développer un cancer des organes reproducteurs, donc d'autres caractéristiques médicales expliquent probablement l'augmentation du risque plutôt que les traitements de fertilité. Les chercheurs souhaitent cependant découvrir pourquoi les femmes infertiles sont plus susceptibles de développer certains cancers et comment d'autres facteurs tels que le statut socio-économique, les pratiques d'allaitement maternel et l'utilisation de contraceptifs oraux pourraient affecter le risque de cancer.

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