Les
chercheurs de l'University of Wisconsin–Madison mentionnent que les enfants qui éprouvent un stress important sont plus susceptibles de
développer une foule de problèmes de santé physique et mentale au moment
où ils atteignent l'âge adulte, y compris l'anxiété, la dépression et
les troubles de l'humeur.
Une étude publiée dans Scientific Reports rapporte que des chercheurs ont
comparé les génomes entiers d'enfants ayant des débuts très stressants à
ceux d'enfants dont l'enfance était relativement tranquille. Ils
ont trouvé des dizaines de différences dans le fonctionnement de leurs
gènes, des différences qui pourraient indiquer des pistes pour un
meilleur diagnostic et un traitement des troubles liés au stress.
Les chercheurs ont
recueilli la salive de 22 filles âgées de 9 à 12 ans et analysé les
échantillons pour voir quels gènes étaient réellement à l'œuvre pour
gérer les processus biologiques. Ils cherchaient une modification moléculaire appelée méthylation. Dans
la méthylation, les changements environnementaux stimulent la fixation
d'une molécule particulière, appelée groupe méthyle, aux sites sensibles
sur les gènes.
Selon les chercheurs, l'alimentation, les expériences de vie, les exercices physiques peuvent
modifier les niveaux de méthylation de l'ADN. La
méthylation de l'ADN ne change pas l'ADN, mais la présence ou
l'absence de méthylation de l'ADN peut changer la façon dont l'ADN
est utilisé et si ou combien de gènes sont exprimés
Les
chercheurs ont découvert 122 gènes où la méthylation de l'ADN des
enfants stressés différait de leurs homologues à faible stress. Ils ont également étudié comment les gènes ont été exprimés. Au
total, plus de 1 400 gènes ont montré une différence d'expression liée à
la quantité de stress subie par les filles, dont une douzaine de gènes
différemment méthylés. La
combinaison de différentes méthylations et de l'expression des gènes a
mis en évidence certains gènes connus pour jouer un rôle dans les
troubles de l'humeur et les troubles psychiatriques.
Les chercheurs ont également remarqué que les différences de méthylation et d'expression des gènes persistent au fur et à mesure que les filles vieillissent
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