samedi 21 juillet 2018

Le stress de l'enfance laisserait une marque durable sur les gènes

Les chercheurs de l'University of Wisconsin–Madison mentionnent que les enfants qui éprouvent un stress important sont plus susceptibles de développer une foule de problèmes de santé physique et mentale au moment où ils atteignent l'âge adulte, y compris l'anxiété, la dépression et les troubles de l'humeur.

Une étude publiée dans Scientific Reports rapporte que des chercheurs ont comparé les génomes entiers d'enfants ayant des débuts très stressants à ceux d'enfants dont l'enfance était relativement tranquille. Ils ont trouvé des dizaines de différences dans le fonctionnement de leurs gènes, des différences qui pourraient indiquer des pistes pour un meilleur diagnostic et un traitement des troubles liés au stress.

Les chercheurs ont recueilli la salive de 22 filles âgées de 9 à 12 ans et analysé les échantillons pour voir quels gènes étaient réellement à l'œuvre pour gérer les processus biologiques. Ils cherchaient une modification moléculaire appelée méthylation. Dans la méthylation, les changements environnementaux stimulent la fixation d'une molécule particulière, appelée groupe méthyle, aux sites sensibles sur les gènes.

Selon les chercheurs, l'alimentation, les expériences de vie, les exercices physiques peuvent modifier les niveaux de méthylation de l'ADN. La méthylation de l'ADN ne change pas l'ADN, mais la présence ou l'absence de méthylation de l'ADN peut changer la façon dont l'ADN est utilisé et si ou combien de gènes sont exprimés 

Les chercheurs ont découvert 122 gènes où la méthylation de l'ADN des enfants stressés différait de leurs homologues à faible stress. Ils ont également étudié comment les gènes ont été exprimés. Au total, plus de 1 400 gènes ont montré une différence d'expression liée à la quantité de stress subie par les filles, dont une douzaine de gènes différemment méthylés. La combinaison de différentes méthylations et de l'expression des gènes a mis en évidence certains gènes connus pour jouer un rôle dans les troubles de l'humeur et les troubles psychiatriques.

Les chercheurs ont également remarqué que les différences de méthylation et d'expression des gènes persistent au fur et à mesure que les filles vieillissent


 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire