vendredi 20 juillet 2018

Les réponses allergiques pourraient protéger contre le cancer de la peau

Une étude menée par l'Imperial College London publiée dans Nature Immunology révèle queles composants du système immunitaire qui déclenchent des réactions allergiques peuvent également aider à protéger la peau contre le cancer. En effet, selon les chercheurs, la recherche met en évidence des défenses cutanées jusqu'alors inconnues et pourrait ouvrir des pistes pour développer de nouveaux traitements contre le cancer de la peau.

Les chercheurs mentionnent que l'étude de stade précoce pourrait également fournir des indices sur les raisons de l'augmentation des allergies. Selon ces derniers, leurs découvertes soutiennent l'hypothèse dite «Toxin Hypothesis», qui suggère que l'exposition à des toxines environnementales et à des produits chimiques étrangers à notre corps peut déclencher des réactions allergiques.

Les chercheurs ont étudié un type d'anticorps appelé Immunoglobuline E, ou IgE. Cette protéine, qui fait partie du système immunitaire, déclenche des réactions allergiques en reconnaissant par erreur une substance inoffensive, telles que les arachides, comme un danger. Une attaque à grande échelle est lancée par le corps, sous instruction d'IgE, entraînant des éruptions cutanées, et un gonflement du visage, de la bouche, et dans les cas graves, des voies respiratoires.

Les chercheurs croient que l'anticorps pourrait jouer un rôle crucial dans la défense contre les dommages causés par les produits chimiques de l'environnement, protégeant ainsi contre le cancer. L'IgE (déclenchée par l'exposition cutanée à des agents toxiques) s'accumule au niveau du site cutané et empêche les cellules endommagées de se transformer en tumeurs cancéreuses.

Les chercheurs ont découvert que le fait de placer un produit chimique toxique sur la peau de la souris provoquait l'induction d'IgE et le déplacement vers le site de la lésion. Une fois là, IgE a diminué le risque de développement du cancer dans la peau.  

Les chercheurs ont également étudié les tumeurs cutanées de 12 patients atteints de carcinome épidermoïde, le deuxième type le plus commun de cancer de la peau. Les résultats ont montré que toutes les tumeurs, dont certaines étaient plus agressives que d'autres, présentaient des IgE. Les chercheurs mentionnent qu'une analyse plus poussée d'une cohorte plus importante de patients a montré que les tumeurs moins dangereuses ou «à faible risque» contenaient plus de cellules IgE, alors que les tumeurs plus graves en contenaient moins, suggérant que les IgE offraient un certain effet protecteur contre la progression du cancer.

Les chercheurs souhaitent maintenant découvrir comment les IgE peuvent empêcher les cellules de la peau de devenir cancéreuses et de voir s'il est possible de manipuler la réponse allergique pour protéger ou traiter cancer de la peau

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