mardi 24 juillet 2018

Les cellules immunitaires agressives aggraveraient la maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson est l'un des troubles les plus courants affectant le mouvement et le système nerveux. Selon une étude publiée dans Cell Stem Cell, des chercheurs de l'University of Erlangen-Nuremberg auraient trouvé une cause possible de la maladie dans le système immunitaire. 

Selon Parkinson Canada, la maladie de Parkinson touche environ 100 000 Canadiens. Les symptômes typiques de la maladie sont la lenteur des mouvements, la rigidité, les tremblements fréquents et une posture de plus en plus voûtée. La cause est la mort continue des cellules nerveuses productrices de dopamine dans le cerveau.

Selon les chercheurs, jusqu'à présent, ils ignoraient si les cellules immunitaires humaines avaient un rôle important à jouer dans la maladie de Parkinson. Or, ils auraient découvert quechez  la maladie de Parkinson, les lymphocytes T attaquent et détruisent les cellules nerveuses qui produisent de la dopamine dans le cerveau moyen.

Les chercheurs ont trouvé un nombre anormalement élevé de lymphocytes T dans le mésencéphale des patients atteints de la maladie de Parkinson. Ces cellules sont couramment présentes dans le cerveau de patients souffrant de maladies dans lesquelles le système immunitaire attaque le cerveau. Les chercheurs ont découvert une augmentation du nombre de lymphocytes T, en particulier Th17, chez des patients atteints de maladie auto-immune. comme l'arthrite rhumatoïde.

Les chercheurs ont développé une culture cellulaire très inhabituelle à partir de cellules humaines. Un petit échantillon de peau a été prélevé sur des patients affectés et des sujets sains. Ces cellules de peau ont été converties en cellules souches, qui peuvent se développer dans n'importe quel type de cellule. Ils ont ensuite différencié ces cellules en cellules nerveuses du mésencéphale spécifiques au patient. Ces cellules nerveuses du mésencéphale ont ensuite été mises en contact avec des cellules T fraîches provenant des mêmes patients. Les cellules immunitaires des patients atteints de la maladie de Parkinson ont tué un grand nombre de leurs cellules nerveuses, mais cela ne semblait pas être le cas chez les sujets sains. Selon les chercheurs, un autre résultat donne des raisons d'espérer: des anticorps qui bloquent l'effet des cellules Th17, dont un anticorps couramment utilisé pour traiter le psoriasis, ont largement empêché la mort des cellules nerveuses.




 

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