mardi 17 juillet 2018

Le cerveau effectuerait une analyse de fond (scan) pour favoriser la concentration

Selon une étude menée par Newcastle University publiée dans Current Biology, la vision et les circuits cérébraux effectuent un balayage de fond régulier, rendant les neurones disponibles au cas où ils sont nécessaires pour se concentrer sur une tâche. En effet, les chercheurs révèlent que ce balayage visuel régulier fournit une base pour le cerveau se traduisant par la suite en un mouvement nécessaire, ou un comportement moteur.

Plus concrètement, selon les chercheurs, cette fonction de balayage explique par exemple comment l'humain possède la capacité mentale de réagir soudainement en conduisant, à titre d'exemple. Cette activité de balayage de fond libère la fonction cognitive, de sorte que si quelqu'un sort devant la voiture, le conducteur possède des neurones disponible pour se concentrer sur la nouvelle action

L'étude, effectuée chez les primates, démontre que dans les tâches étudiées, le cortex et le système visuel qui constituent le système d'attention, balayent l'environnement toutes les 200 à 300 millisecondes, ce qui est de 3 à 6 Hz. D'autres recherches ont détecté le même taux chez les humains. Selon les chercheurs, une analyse approfondie du cortex a révélé que dans le réseau de neurones générant les signaux, alors qu'un neurone est actif, son voisin serait dormant.

Selon les chercheurs, l'étude pourrait offrir de nouvelles perspectives dans des conditions telles que le trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH) et la schizophrénie. Le même schéma rythmique est également observé en lecture, de sorte qu'il peut y avoir des implications pour des conditions telles que la dyslexie.

Les chercheurs mentionnent que les rythmes sont un aspect important de la fonction cérébrale. Longtemps considérés comme proéminents seulement pendant le sommeil, il y a de plus en plus de preuves qu'ils sont également présents pendant l'éveil lorsqu'ils sont engagés dans certaines tâches.
Afin de comprendre le rythme cérébral associé à un tel balayage, les chercheurs ont enregistré l'activité de nombreuses cellules cérébrales dans le cortex d'association visuelle de singes entraînés à effectuer une tâche d'attention distribuée très simple. Les singes devaient exécuter un mouvement oculaire vers une cible, dans ce cas une lumière qui apparaîtrait de façon imprévisible à l'un des endroits cibles possibles. Les chercheurs ont trouvé que les temps de réaction du singe pour détecter la cible suivaient un rythme thêta (3-6 Hz) qui est le même que celui des humains lors de ces tâches.


Les chercheurs ont constaté que les neurones travaillaient ensemble, alternant de sorte que, lorsqu'un neurone devenait excité, son voisin était moins actif.  Selon ces derniers, cet équilibre d'excitation et d'inhibition signifie qu'il y a des neurones disponibles si le cerveau a besoin de réagir à un changement de circonstance


 



 

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