Selon une étude menée par Newcastle University publiée dans Current Biology, la
vision et les circuits cérébraux effectuent un balayage de fond
régulier, rendant les neurones disponibles au cas où ils sont
nécessaires pour se concentrer sur une tâche. En effet, les chercheurs révèlent que ce
balayage visuel régulier fournit une base pour le cerveau se traduisant par la suite en un mouvement nécessaire, ou un comportement
moteur.
Plus concrètement, selon les chercheurs, cette
fonction de balayage explique par exemple comment l'humain possède la
capacité mentale de réagir soudainement en conduisant, à titre d'exemple. Cette activité de
balayage de fond libère la fonction cognitive, de sorte que si quelqu'un
sort devant la voiture, le conducteur possède des neurones disponible pour se concentrer sur la nouvelle action
L'étude, effectuée
chez les primates, démontre que dans les tâches étudiées, le cortex et
le système visuel qui constituent le système d'attention, balayent
l'environnement toutes les 200 à 300 millisecondes, ce qui est de 3 à 6
Hz. D'autres recherches ont détecté le même taux chez les humains. Selon les chercheurs, une
analyse approfondie du cortex a révélé que dans le réseau de neurones
générant les signaux, alors qu'un neurone est actif, son voisin serait
dormant.
Selon les chercheurs, l'étude pourrait
offrir de nouvelles perspectives dans des conditions telles que le
trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH) et la
schizophrénie. Le
même schéma rythmique est également observé en lecture, de sorte qu'il
peut y avoir des implications pour des conditions telles que la
dyslexie.
Les chercheurs mentionnent que les rythmes sont un aspect important de la fonction cérébrale. Longtemps
considérés comme proéminents seulement pendant le sommeil, il y a de
plus en plus de preuves qu'ils sont également présents pendant l'éveil
lorsqu'ils sont engagés dans certaines tâches.
Afin
de comprendre le rythme cérébral associé à un tel balayage, les chercheurs ont enregistré l'activité de
nombreuses cellules cérébrales dans le cortex d'association visuelle de
singes entraînés à effectuer une tâche d'attention distribuée très
simple. Les
singes devaient exécuter un mouvement oculaire vers une cible, dans ce
cas une lumière qui apparaîtrait de façon imprévisible à l'un des
endroits cibles possibles. Les chercheurs ont trouvé que les temps de réaction du singe pour
détecter la cible suivaient un rythme thêta (3-6 Hz) qui est le même que
celui des humains lors de ces tâches.
Les chercheurs ont constaté
que les neurones travaillaient ensemble, alternant de sorte que,
lorsqu'un neurone devenait excité, son voisin était moins actif. Selon ces derniers, cet
équilibre d'excitation et d'inhibition signifie qu'il y a des neurones
disponibles si le cerveau a besoin de réagir à un changement de
circonstance
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