vendredi 22 mars 2019

Une nouvelle recherche identifie une amélioration potentielle du traitement du trouble de stress post-traumatique

Selon une étude publiée dans le Journal of Neuroscience, les chercheurs ont peut-être trouvé un moyen d'améliorer un traitement courant du trouble de stress post-traumatique (TSPT) en modifiant la façon dont le cerveau apprend à réagir moins sévèrement à des conditions alarmantes

Les chercheurs suggèrent une amélioration potentielle de la thérapie par exposition, la norme de référence actuelle en matière de traitement du TSPT et de réduction de l’anxiété, qui aide les personnes à aborder progressivement leurs souvenirs et sentiments liés aux traumatismes en confrontant ces souvenirs dans un cadre sûr, loin de la menace réelle.

Dans une étude portant sur 46 adultes en bonne santé, les chercheurs ont comparé les réactions émotionnelles des participants au remplacement d'un choc électrique désagréable au poignet par un ton neutre surprise, au lieu de simplement éteindre les chocs. Comme le soulignent les chercheurs, oublier (omitting) les chocs redoutés est la norme actuelle en thérapie par exposition. L'activité cérébrale des participants a été mesurée par imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Leurs réactions émotionnelles ont été mesurées en fonction de la transpiration de leurs mains.

Par rapport à la simple désactivation des chocs, le remplacement des chocs redoutés par un ton neutre était associé à une activité plus intense du cortex préfrontal ventromédial, un domaine essentiel pour l’apprentissage de la sécurité et pour l’inhibition de la peur. Remplacer le choc redouté par un ton simple a également diminué les réactions émotionnelles des participants à l'égard d'images précédemment associées au choc électrique lors du test des participants le lendemain.

Comme le soulignent les chercheurs, ce simple traitement consistant à remplacer une menace attendue par un son inoffensif a créé une mémoire de sécurité durable, ce qui laisse penser que le cerveau pourrait mieux contrôler sa réaction de peur par le biais d'une intervention assez simple et non pharmaceutique

Pour l'étude, les chercheurs ont divisé au hasard les participants en deux groupes, soit ceux à qui le choc avait été désactivé et ceux à qui le choc avait été remplacé par un ton neutre. Les deux groupes ont été exposés à la photo d'un visage associé à un choc électrique au poignet le premier jour de l'étude. Les groupes ont ensuite été exposés aux images avec le choc éteint ou remplacé par le ton déstabilisant. Les deux groupes sont revenus le lendemain pour mesurer l'activité cérébrale et les réactions émotionnelles face aux images conditionnées par la peur.

Les chercheurs ont mesuré l'activité cérébrale des participants aux images conditionnées par la peur à l'aide d'analyses IRMf. Ils ont également mesuré les réactions émotionnelles des participants à la menace de recevoir un choc électrique en fonction de la quantité de sueur enregistrée par une main.

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