mercredi 13 mars 2019

L'obésité à long terme serait liée à un risque de démence plus élevé chez les personnes âgées en bonne santé

Selon une étude menée par l'University of Exeter publiée dans Age and Ageing, les personnes âgées en bonne santé qui sont obèses depuis des années courent un risque plus élevé de développer une démence que leurs homologues qui n’ont pas de surcharge pondérale.

Les chercheurs ont suivi deux groupes d’adultes âgés de 65 à 74 ans et n’ayant pas de démence, jusqu’à 15 ans. Un groupe, considéré en bonne santé, comprenait 257 523 non-fumeurs n’ayant pas de cancer, d’insuffisance cardiaque ou de multiples problèmes de santé chroniques; un autre groupe de 161 927 adultes, considérés comme étant en mauvaise santé, fumaient ou avaient de graves problèmes médicaux chroniques.

Au cours de la première décennie de l’étude, les personnes en bonne santé obèses ou en surpoids étaient moins susceptibles de développer une démence que les personnes en bonne santé dont le poids était normal, a révélé l’étude. Cependant, l’obésité a été associée à un risque de démence de 17% plus élevé.

Les chercheurs soulignent que les personnes atteintes d'obésité ont souvent d'autres problèmes de santé, tels que le diabète et l'hypertension artérielle, qui peuvent, indépendamment, augmenter le risque de démence, ont révélé des recherches antérieures. Cependant, ces derniers soulignent que les résultats concernant le lien entre l'obésité et la démence ont été mitigés, certaines études antérieures suggérant que cet excès de poids pourrait effectivement être protecteur.

Dans la présente étude, 9 774 personnes du groupe «en bonne santé» ont reçu un diagnostic de démence. Un peu plus de la moitié des patients atteints de démence avaient perdu au moins 2,5 kilogrammes au cours de la décennie précédant leur diagnostic.

Selon les chercheurs, la maladie d’Alzheimer, principale cause de démence, peut se développer lentement jusqu’à 20 ans avant que le diagnostic ne soit posé. Ces derniers soulignent également que les dommages aux artères cérébrales, qui contribuent également à la démence.

Les chercheurs soulignent, en terminant, que l'étude n’a pas été conçue pour prouver si, ni comment, l’obésité pouvait directement causer la démence dans les années à venir. Une autre limite est que les chercheurs manquaient de données pour examiner le lien entre l’obésité et des formes spécifiques de démence comme la maladie d’Alzheimer

Mentionnons qu'une autre étude menée par London School of Hygiene and Tropical Medicine publiée également dans Age and Ageing révèle que les chercheurs ont également analysé le lien qui existe entre le surpoids et la démence, et ont également mis en doute l’idée que l’obésité est protectrice.

Les chercheurs ont analysé le lien entre l'excès de graisse du ventre à l'âge moyen et le risque de décès par démence au cours des 40 prochaines années chez environ 19 000 fonctionnaires hommes participant à une étude à long terme sur la santé. Ils ont constaté que la perte de poids sur 30 ans, à partir de l'âge moyen, était associée à un risque accru de démence chez les personnes âgées. L'excès de graisse chez les personnes âgées était toutefois lié à un risque de démence plus faible.

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