samedi 16 mars 2019

Des chercheurs décrivent le rôle d'une structure cérébrale profonde chez une commotion cérébrale

Comme le révèle une étude menée par Stanford University publiée dans Biomechanics and Modeling in Mechanobiology, les chercheurs en matière de commotions cérébrales suggèrent depuis longtemps que des lésions du corps calleux, un épais faisceau de nerfs qui relie les deux moitiés du cerveau, pourraient entraîner des effets secondaires courants, tels que des vertiges ou des problèmes de vision. Selon ces derniers, l'hypothèse est simple. Des dommages au corps calleux pourraient affecter la coordination entre les deux moitiés, mais il est difficile à prouver.

Bien que les chercheurs affirment que cela ne soit toujours pas une preuve, dces derniers ont rassemblé des preuves à l’appui de cette idée en combinant des données provenant de capteurs portés par des athlètes, des simulations de mouvements cérébraux basées sur ces mesures et des images cérébrales de personnes atteintes ou non de commotions. Leurs conclusions suggèrent que des impacts sur le côté de la tête pourraient causer des vibrations nuisibles dans une structure connectée au corpus collosum.

La recherche est construite sur les données des protège-dents portés par les joueurs de football et développées par le laboratoire Camarillo. Chaque protège-dents enregistre les mouvements et l'accélération de la tête dans six directions au moyen d'un accéléromètre et d'un gyroscope intégrés. En analysant 115 impacts enregistrés par ces protège-dents, les chercheurs ont trouvé deux cas associés à des diagnostics de commotion cérébrale. En appliquant les mesures du protège-dents à une simulation du cou, de la tête et du cerveau, les chercheurs ont relevé des cas où le corps calleux était entraîné par une structure au-dessus de celui-ci appelée le falx.

Le falx est assis entre les deux moitiés du cerveau et est plus rigide que le reste du cerveau, comme le cuir par rapport à la gélatine. En regardant des reproductions des impacts enregistrés et des simulations supplémentaires, les chercheurs ont constaté que les impacts latéraux sur la tête pouvaient produire des vibrations dans le falx, en raison de sa rigidité. Celles-ci pourraient ensuite se propager jusqu'au corps calleux, créant le type de souche tissulaire souvent impliquée dans une commotion cérébrale. Des frappes simulées qui faisaient basculer la tête vers l'épaule produisaient des ondes en forme de C dans le falx, tandis que celles qui faisaient tourner la tête produisaient des ondes en forme de S.

Sous la direction des simulations, les chercheurs ont anaysé les examens d'imagerie par résonance magnétique (IRM) des deux athlètes chez qui une commotion avait été diagnostiquée. Les chercheurs ont étudié la méthode la plus sensible disponible, soit l'imagerie de diffusion, et ont mis en évidence des dommages possibles au corps calleux des deux cerveaux.

Etant donné qu'il n'y avait que deux commotions dans les données, les chercheurs ont souligné le lien entre les impacts latéraux, la souche de corps calleux par le falx et la commotion cérébrale reste encore une hypothèse. Ces derniers soulignent que quelques études précédentes ont négligé ce lien, mais aucune n’a combiné les mesures biométriques, les simulations et la neuroimagerie à cette résolution. Les chercheurs affirment avoir besoin de plus de données pour voir comment leur hypothèse tient le coup et ils travaillent déjà avec la crosse féminine et d'autres joueuses de football pour l'obtenir.

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