Selon une étude publiée dans Nature Immunology, des chercheurs de l’Universitätsmedizin Berlin auraient découvert un mécanisme critique contrôlant les réactions immunitaires contre les micro-organismes dans l’intestin. Selon les chercheurs, les résultats pourraient contribuer à la mise au point de nouveaux traitements de la maladie inflammatoire chronique de l'intestin.
Comme le rapportent les chercheurs, le système immunitaire protège contre la propagation de germes pathogènes dans l'intestin. En même temps, il permet la colonisation de microorganismes bénéfiques. À l'inverse, la composition des microorganismes dans l'intestin, le microbiote, influe sur la qualité de la réaction immunitaire. Les chercheurs ont découvert un mécanisme critique qui établit l'équilibre entre le système immunitaire et le microbiote.
Les chercheurs ont étudié les régulateurs moléculaires des interactions immuno-microbiome chez la souris. Ils se sont concentrés sur les soi-disant cellules T régulatrices. Ce sont des cellules immunitaires qui empêchent le système immunitaire d'attaquer les microorganismes inoffensifs, voire utiles, de l'intestin. Ils ont identifié une molécule, c-Maf, qui est essentielle au développement et au fonctionnement de lymphocytes T régulateurs spécifiques dans l'intestin. C-Maf empêche le système immunitaire d'attaquer le microbiote.
Selon les chercheurs, si cette molécule manque, le système immunitaire de l'intestin réagit de manière excessive et la composition du microbiote change considérablement. Ce changement de composition s'est avéré remarquablement stable. En effet, lorsque les chercheurs ont transféré le microbiote modifié à des souris avec des lymphocytes T régulateurs intacts dépendant de c-Maf, ils ont également développé une réaction excessive du système immunitaire intestinal.
Selon les chercheurs, ces résultats révèlent que le système immunitaire et le microbiote contribuent tous deux à établir et à maintenir l'équilibre dans l'intestin. Cela pourrait expliquer comment un déséquilibre microbien peut contribuer à la maladie inflammatoire chronique de l'intestin et pourquoi le traitement échoue souvent. Les chercheurs croient que ces résultats pourraient conduire à de nouvelles approches thérapeutiques qui, dans le cas de la maladie inflammatoire de l'intestin, visent à influencer et à harmoniser la réponse immunitaire et le microbiote.
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