lundi 18 mars 2019

Les arrière-grands-parents ou cousins ​​atteints de la maladie d'Alzheimer seraient liés à un risque accru de contracter la maladie

Selon une nouvelle étude menée par l'University of Utah publiée dans Neurology, le fait d’avoir des parents au deuxième ou au troisième degré atteints de la maladie d’Alzheimer augmenterait le risque de développer la maladie.

Les chercheurs soulignent que les enfants de patients atteints de la maladie d’Alzheimer présentent un risque plus élevé de contracter la maladie. Or, selon la nouvelle étude, les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer dans leur famille élargie présentaient également un risque plus élevé de contracter la maladie par rapport à celles sans antécédents familiaux. Plus les membres de la famille atteints d’Alzheimer sont étroitement apparentés et nombreux, plus le risque de contracter la maladie est élevé.

Les chercheurs ont analysé une généalogie très complète, la base de données sur la population de l’Utah, qui contient des informations sur les familles remontant aux pionniers qui ont fondé l’état au 19e siècle. Les antécédents familiaux sont liés aux certificats de décès de l'Utah, qui indiquent non seulement une cause de décès, mais également d'autres causes concourantes dans la majorité des cas.

À partir de cette base de données, les chercheurs ont sélectionné 270 080 personnes ayant au moins trois générations de généalogie et des données concernant les deux parents, les quatre grands-parents et au moins six des huit arrière-grands-parents. Parmi eux, 4 436 personnes avec un certificat de décès indiquaient que la maladie d’Alzheimer était une cause de décès.

Les personnes ayant un parent au premier degré atteint de la maladie d’Alzheimer, soit un parent ou un frère ou une soeur, étaient 1,73 fois plus susceptibles que les personnes sans antécédents familiaux de développer elles-mêmes la maladie. Deux parents ou plus au premier degré ont eu un impact beaucoup plus important. En effet, les personnes de cette catégorie étaient 3,98 fois plus susceptibles de développer la maladie d’Alzheimer que celles sans antécédents familiaux de la maladie.

Le fait d'avoir un ou deux parents au deuxième degré affectés, soit les grands-parents, les oncles et les tantes liés au sang et des frères et sœurs ne partageant qu'un seul parent, mais aucun membre de la famille au premier degré n'a eu un faible impact sur le risque. Cependant, les choses ont radicalement changé avec au moins trois parents affectés au deuxième degré. Dans ce cas, le risque de développer la maladie d’Alzheimer était 2,4 fois plus élevé que celui d’une personne sans antécédents familiaux

Le risque a vraiment augmenté pour les personnes ayant un parent affecté au premier degré et deux parents affectés au deuxième degré. En effet, elles étaient 21,29 fois plus susceptibles de développer la maladie d’Alzheimer que les personnes sans antécédents familiaux.

Les chercheurs soulignent qu'n peut se sentir en sécurité de ne pas avoir de parents au premier ou au deuxième degré atteints de la maladie d'Alzheimer, cependant les chercheurs ont découvert que les personnes ayant des antécédents d'Alzheimer chez au moins trois parents au troisième degré, soit les arrière-grands-parents, les arrière-grands-oncles et les tantes et les cousins ​​germains, étaient 1,43 fois plus susceptibles que ceux sans antécédents familiaux de développer la maladie.

Les chercheurs précisent, en terminant, que l’augmentation du risque (chez ceux qui n’ont que des parents au troisième degré) illustre le rôle important de la prédisposition héréditaire dans la maladie d’Alzheimer. Il est probable que les gènes que partagent ces parents sont responsables de leur prédisposition à la maladie d’Alzheimer. Ainsi, même dans le cas où aucun membre de la famille proche n’est touché, une personne partage probablement les facteurs génétiques prédisposants

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