dimanche 3 mars 2019

Le diabète serait lié au risque de cancer du sein agressif et avancé

Une étude publiée dans Diabetes Care révèle que les femmes atteintes de diabète sont plus susceptibles que les autres femmes de recevoir un diagnostic de cancer du sein plus avancé et plus difficile à traiter.

Les chercheurs ont analysé les données sur 6 267 femmes chez lesquelles un cancer du sein avait été diagnostiqué entre 2002 et 2014, dont 1 567 patientes atteintes de diabète de type 2. Dans l'ensemble, les femmes atteintes de diabète étaient 28% plus susceptibles de recevoir un diagnostic de tumeurs plus avancées et plus agressives que les femmes non diabétiques, a révélé l'étude. L'utilisation d'insuline par les femmes diabétiques ne semble pas avoir d'influence sur les caractéristiques de leur cancer du sein.

Selon Diabète Québec, le diabète de type 2, la forme la plus courante, est lié à l’obésité et au vieillissement et se produit lorsque le corps ne peut pas utiliser correctement ou ne produit pas suffisamment d’insuline, une hormone, pour transformer le sucre sanguin en énergie. L'absence de prise en charge de cette affection peut entraîner des complications telles que la cécité, l'insuffisance rénale, des lésions nerveuses et des amputations.

De nombreuses personnes atteintes de diabète de type 2 peuvent contrôler leurs symptômes avec des médicaments sur ordonnance conçus pour réduire le taux de sucre dans le sang et des modifications du mode de vie, telles que des repas plus sains et des exercices plus fréquents. Certains de ces patients doivent également s'injecter de l'insuline pour réguler leur glycémie.

Selon les chercheurs, certaines recherches antérieures ont associé l'utilisation d'insuline à un risque accru de cancer du sein chez les femmes atteintes de diabète de type 2, mais les résultats étaient mitigés et manquaient souvent d'informations détaillées sur les types exacts de tumeurs développées par les femmes.

Dans la présente étude, les femmes atteintes de diabète étaient plus susceptibles d'avoir des tumeurs plus avancées, plus grosses et s'étant propagées à davantage de ganglions lymphatiques entourant le sein. Avec le diabète, les femmes étaient également plus susceptibles d'avoir des tumeurs «classées» comme plus agressives et plus susceptibles de se développer et de se propager rapidement dans le corps.

La moitié des 388 femmes prenant de l'insuline pour le diabète étaient sous insuline depuis au moins 3,4 ans. Les chercheurs n'ont trouvé aucun lien entre la durée d'utilisation de l'insuline et les caractéristiques du cancer du sein.

Les chercheurs soulignent, en terminant, que l’étude n’a pas été conçue pour démontrer si le diabète ou l’insuline pouvait influer directement sur le risque de développer un cancer du sein ou de développer une tumeur plus agressive ou plus difficile à traiter. Ces derniers mentionnent également, outre sa petite taille, l’étude manque de données sur un éventail de caractéristiques de patients, notamment l’obésité et des antécédents de mammographie anormale

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