mercredi 2 janvier 2019

Une nouvelle étude montre qu'un régime gras peut entraîner des modifications du système immunitaire

Une nouvelle étude menée par l'University of Southern California publiée dans Hepatology révèle qu'il existe une autre raison d'éviter un régime riche en graisses et en cholestérol. En effet, un tel régime peut entraîner des modifications du système immunitaire qui entraînent une forme grave de stéatose hépatique non alcoolique (non-alcoholic steatohepatitis, NASH).

Selon la Société canadienne de recherche intestinale, la stéatose hépatique non alcoolique se produit lorsqu’une importante quantité de graisse, non associée à une consommation excessive d’alcool, s’accumule dans le foie (5 à 10 % de son poids). Dans sa forme la plus bénigne, cette maladie ne cause pas trop d’ennuis, n’occasionnant que très peu de symptômes (ou aucun) et de complications. La stéatose hépatique non alcoolique touche de 20 à 30 % des Nord-Américains, mais elle peut être traitée en apportant des changements au mode de vie

Les chercheurs illustrent comment une combinaison toxique de graisses alimentaires et de cholestérol influe sur le comportement des macrophages, un type de globule blanc, dans le foie. À l'aide d'un modèle murin, l'étude détaille la cascade d'événements du système immunitaire qui mènent finalement au type d'inflammation et de cicatrisation du foie qui est couramment observé chez les patients atteints de NASH.

Après avoir nourri des souris avec des régimes variés en graisse et en cholestérol, les chercheurs ont découvert que la combinaison des deux avait un effet synergique néfaste sur les gènes qui régissent l’inflammation et les cicatrices du foie. Le cholestérol des lipoprotéines de basse densité oxydées, en particulier, a modifié directement l’expression des gènes dans les macrophages humains et de souris associés à une inflammation et à la formation de cicatrices. Les chercheurs ont également identifié un nouveau type de macrophage réparateur qui neutralise l'inflammation.

Selon les chercheurs, l'étude définit non seulement comment la graisse et le cholestérol façonnent la progression de l'inflammation et des cicatrices du foie, mais elle identifie également les voies potentielles qui pourraient être ciblées pour de futurs traitements

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