jeudi 10 janvier 2019

Une hormone pourrait ralentir la progression d'Alzheimer

Selon une étude publiée dans Nature Medicine, des chercheurs de Queen's University auraient identifié une hormone liée à l'exercice qui pourrait ralentir la progression de la maladie d'Alzheimer. Leurs résultats révèlent que l'irisine, une hormone boostée par l'exercice, joue un rôle important dans le cerveau et que les patients atteints de la maladie d'Alzheimer sont moins porteurs de cette hormone. Les chercheurs croient que leur découverte les rapproche un peu plus du développement d'un médicament qui reproduit les effets de la production d'irisine induite par l'exercice dans le cerveau.

Les chercheurs mentionnent qu'au cours des dernières années, plusieurs études ont montré que l'exercice était un outil efficace pour prévenir différentes formes de démence telles que la maladie d'Alzheimer. Cela a conduit à une recherche intense de molécules spécifiques qui sont responsables des actions protectrices de l'exercice dans le cerveau. Parce que l'irisine semble être efficace pour sauver les synapses perturbées qui permettent la communication entre les cellules du cerveau et la formation de la mémoire, elle peut devenir un médicament pour lutter contre la perte de mémoire dans la maladie d'Alzheimer

Selon les chercheurs, la nouvelle recherche est importante car la guérison de la démence est l’un des plus grands défis actuels et futurs en matière de soins de santé. Malheureusement, la Société Alzheimer du Canada souligne que, malgré 30 ans de recherche de médicaments, il n’existe aucun médicament efficace contre la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs croient qu'il est important de rappeler que la vaste majorité des patients atteints de démence peuvent être handicapés en raison d'une autre maladie liée à l'âge (par exemple, arthrite, maladie cardiaque, obésité, problèmes visuels et dépression). De plus, il peut être difficile de faire participer un patient à une activité physique régulière. Selon ces derniers, un médicament qui augmente l'irisine dans le cerveau pourrait être la solution.

Les chercheurs mentionnent, en terminant, qu'il est important de garder à l'esprit que la maladie d'Alzheimer est une maladie très complexe et qu'il est vraiment difficile de traiter ses patients avant que des lésions irréversibles ne surviennent dans leur cerveau. En effet, lorsqu'un patient reçoit un diagnostic de maladie d'Alzheimer, son cerveau a déjà été endommagé. Selon eux, la découverte de nouvelles voies de protection, telles que l'identification d'un composant lié à l'exercice, peut constituer une stratégie optimale pour soigner le cerveau avant la mort des cellules cérébrales et la démence devenant irréversible. Leur prochaine étape consiste à étudier le moyen le plus efficace d'administrer l'irisine au cerveau.

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