lundi 14 janvier 2019

Des chercheurs confirment les liens entre le cancer agressif de la prostate et le cancer du sein héréditaire

Une étude menée par The National Centre for Cancer Research publiée dans le Journal of Clinical Oncology révèle que le cancer agressif de la prostate, l'une des principales causes de décès par cancer chez l'homme, est associé à des mutations du gène BRCA2, qui sont également liées au cancer du sein héréditaire, au cancer de l'ovaire et au cancer du pancréas, entre autres. En effet, les chercheurs révèlent que les membres de la famille des patients atteints de cancer de la prostate porteurs de mutations du gène BRCA2 et du gène de réparation de l'ADN ont un risque accru de développer un cancer et devraient donc être évalués dans le cadre de programmes de prévention du cancer familiaux.

Pour l'étude, plus de 400 hommes chez qui on avait diagnostiqué un cancer de la prostate résistant à la castration ou au blocage hormonal ont été suivis pendant cinq ans à compter de 2013 afin d'analyser leurs caractéristiques génétiques et leur impact sur la progression de la maladie et la réponse aux traitements.

Les chercheurs soulignent qu'ils ont identifié des mutations germinales, bien que chez un certain nombre de patients, aucun cas de cancer familial n'ait pu indiquer la présence de telles altérations génétiques. Ces mutations doivent être identifiées chez les patients atteints d'un cancer de la prostate métastatique, car la détection de telles altérations est important pour le diagnostic et la gestion de la maladie et pour les familles des patientes, pour lesquelles le risque de développer un cancer du sein, de l’ovaire ou du pancréas est accru

Les chercheurs mentionnent que le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes en Espagne et dans les pays occidentaux, et le deuxième au monde. Au cours des dernières années, le taux de survie a augmenté progressivement grâce au dépistage précoce. Cependant, il s'agit de la troisième cause de décès par cancer chez les hommes en Europe.

La plupart des tumeurs sont détectées tôt, ce qui améliore le pronostic. Le cancer de la prostate avancé est généralement traité par un traitement hormonal. Cependant, un certain nombre de patients développent un cancer de la prostate résistant à la castration. Certains de ces patients montrent une faible réponse aux traitements standard. En général, la survie des patients présentant une résistance au traitement par déficit androgénique est en moyenne de trois ans.

L'étude avait pour objectif d'identifier les marqueurs génétiques associés à un pronostic défavorable. De plus, les chercheurs croient que comprendre les caractéristiques génétiques des tumeurs agressives peut aider à explorer de nouvelles voies de traitement. L'étude porte principalement sur les modèles génétiques associés aux déficiences des mécanismes de réparation de l'ADN. Les cellules tumorales portent beaucoup plus d'altérations génétiques que les cellules normales, ce qui signifie qu'elles ont besoin de mécanismes de réparation très efficaces. L'étude révèle que 3% des patients portent des mutations de BRCA2, un pourcentage qui atteint 16% lorsque tous les gènes de réparation de l'ADN sont pris en compte.

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