lundi 21 janvier 2019

Un nouveau test sanguin combiné pour le cancer du pancréas pourrait le détecter plus tôt

Selon une étude menée par Van Andel Research Institute publiée dans Clinical Cancer Research, une nouvelle approche du dépistage du cancer du pancréas pourrait aider les médecins à détecter la maladie chez les personnes à haut risque avant qu'elle n'atteigne des stades plus avancés et difficiles à traiter. En effet, les chercheurs ont mis au point un nouveau test sanguin simple qui, associé à un test existant, détecte près de 70% des cancers du pancréas avec un taux de faux positifs inférieur à 5%.

Selon la Société canadienne du cancer, le cancer du pancréas est difficile à diagnostiquer car il ne présente souvent pas de symptômes précoces évidents. Au moment où la maladie est découverte, elle est généralement très avancée, compliquant le traitement et conduisant à des résultats plus médiocres. Seuls 8,5% des personnes atteintes d'un cancer du pancréas survivent au cours des cinq dernières années, chiffre qui n'a que légèrement augmenté depuis le début des années 90.

Les deux tests détectent et mesurent les niveaux de sucres produits par les cellules cancéreuses du pancréas qui s'échappent par la suite dans le sang. Le sucre mesuré par le nouveau test, le sTRA, est produit par un sous-ensemble de cancers du pancréas différent du CA-19-9, le sucre mesuré par le test existant. Selon les chercheurs, lorsqu'ils sont utilisés ensemble, les tests couvrent un réseau plus large et détectent les sous-types de cancer du pancréas qui auraient pu être oubliés en utilisant l'un des deux tests seul.

Les chercheurs soulignent que le test CA-19-9 a été mis au point il y a près de 40 ans et ne détecte que 40% des cancers du pancréas. Il est actuellement utilisé pour confirmer le diagnostic de cancer du pancréas ou pour suivre la progression de la maladie plutôt que pour le dépistage de la maladie.

Les chercheurs croient que l'amélioration du taux de détection offert par l'utilisation combinée des tests sTRA et CA-19-9 fait de cette approche une option viable pour le dépistage et l'intervention précoce, en particulier chez les personnes présentant un risque plus élevé de développer la maladie. Cela inclut les personnes qui ont des antécédents familiaux de cancer du pancréas, des kystes pancréatiques ou une pancréatite chronique ou qui ont reçu un diagnostic de diabète de type 2 plus tard dans la vie. Les chercheurs soulignent que de nouvelles preuves suggèrent que l'apparition soudaine d'un diabète après l'âge de 50 ans pourrait être un symptôme précoce de certains cancers du pancréas. Actuellement, le diabète à vie n'est pas considéré comme un facteur de risque ou un indicateur du cancer du pancréas.

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