Alors qu'une étude canadienne publiée dans The Lancet en janvier 2017 révélait que la vie à proximité de routes principales pouvait avoir un impact négatif sur la cognition, des chercheurs de Beijing Normal University, Yale University et Peking University abondent dans le même sens en révélant un lien entre la pollution atmosphérique et le déclin cognitif humain dans une étude publiée Proceedings of the National Academy of Sciences.
Comme le mentionnent les chercheurs, s'il est connu que la pollution de l'air peut causer des problèmes physiques, en particulier ceux associés aux poumons, ces dernier révèlent que la pollution de l'air peut entraîner un déclin cognitif. Les chercheurs ont effectué des tests mathématiques et verbaux auprès de 25 000 personnes vivant dans 162 comtés de Chine, puis ont comparé ces résultats avec les conditions de pollution atmosphérique. Les chercheurs ont noté que les tests ont été donnés aux personnes des deux sexes, des adolescents à la gériatrie.
En examinant leurs résultats, les chercheurs signalent que plus les niveaux de pollution sont élevés, plus les résultats des tests augmentent avec le vieillissement. Ils notent que le plus grand impact a été observé chez les hommes, en particulier chez ceux qui ont un faible niveau d'instruction. Les chercheurs suggèrent que cela était probablement dû au fait que les hommes moins éduqués travaillent plus à l'extérieur en Chine et sont donc plus exposés à l'air pollué. Ils notent également que le fait que le déclin ait été considéré comme progressif au fil du temps est un indicateur fort de la cause de la pollution atmosphérique, plutôt que d’autres sources. Ils suggèrent que leurs résultats offrent une preuve supplémentaire de l'exposition à long terme à la pollution atmosphérique, entraînant une diminution des capacités cognitives. Ils notent également qu'ils ont trouvé des preuves d'une augmentation du taux de maladies neurodégénératives.
Cependant, les chercheurs reconnaissent qu'ils ne savent pas comment la pollution pouvait entraîner un déclin cognitif, mais suggèrent qu'elle pourrait avoir un impact sur la substance blanche dans le cerveau, compte tenu du rôle qu'elle joue dans la coordination des communications entre les régions du cerveau. De plus, il n’est pas clair quel élément de la pollution de l’air pourrait être en cause. Dans leur étude, les chercheurs n’ont testé que l’azote, le dioxyde de soufre et les particules de diamètre inférieur à 10 micromètres. Cela excluait toute une série de possibilités, notamment le monoxyde de carbone, l’ozone et les particules plus grosses.
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