Le nerf vague, également appelé nerf pneumogastrique, nerf cardio-pneumo-entérique, nerf parasympathique ou nerf cardiaque, est le dixième nerf crânien. C'est une voie très importante de la régulation végétative (digestion, fréquence cardiaque notamment) mais aussi du contrôle sensorimoteur du larynx et donc de la phonation.
Or, selon une étude menée par Icahn School of Medicine de Mount Sinai publiée dans Cell, un nouveau circuit neural intestin-cerveau établit le nerf vague comme composant essentiel du système cérébral qui régule la récompense et la motivation. L'étude fournit un lien concret entre les organes viscéraux et la fonction cérébrale, notamment en ce qui concerne la récompense, et pourrait aider à définir de nouvelles cibles pour la thérapie par stimulation vagale, en particulier pour les troubles alimentaires et émotionnels.
Des recherches antérieures ont établi que l'intestin était un régulateur majeur des états motivationnels et émotionnels, mais jusqu'à présent, les chercheurs mentionnent que les circuits neuronaux intestinaux-cérébraux pertinents restaient insaisissables. Le nerf vague, le plus long des nerfs crâniens, contient des fibres motrices et sensorielles et traverse le cou et le thorax jusqu'à l'abdomen. Traditionnellement, les chercheurs croyaient que le nerf dépendait exclusivement des fonctions suppressives telles que la plénitude et la nausée. Ils croyaient que les hormones circulantes, plutôt que la transmission vagale, transmettaient des signaux de récompense de l'intestin au cerveau.
Les chercheurs révèlent l'existence d'une population neuronale de" neurones de récompense "au sein des cellules sensorielles de la branche droite du nerf vague"Ils se sont concentrés sur le point de vue traditionnel selon lequel le nerf vague n'est pas lié à la motivation et au plaisir. Ils ont découvert que la stimulation du nerf, en particulier de sa branche intestinale supérieure, excite fortement les neurones récompensés situés profondément dans le cerveau. Les branches du nerf vague sont étroitement mélangées, ce qui rend extrêmement difficile la manipulation de chaque organe séparément. Pour relever ce défi, les chercheurs ont utilisé une combinaison d'outils moléculaires délivrés viralement qui leur ont permis de cibler exclusivement les neurones sensoriels vagaux reliés à l'estomac et à l'intestin supérieur.
Plus précisément, les chercheurs ont combiné différents virus portant des outils moléculaires d'une manière qui leur permettait d'activer optiquement les neurones vagaux connectés à l'intestin, tandis que les neurones vagaux conduisant à d'autres organes restaient muets. L'approche, une technique de pointe appelée «optogénétique», permet aux enquêteurs d'utiliser la lumière pour manipuler l'activité d'un ensemble de neurones pré-spécifié.
Les chercheurs ont découvert que les neurones de récompense nouvellement identifiés du nerf vague droit opèrent sous les mêmes contraintes que celles attribuées aux neurones de récompense du système nerveux central, ce qui signifie qu'ils lient les cellules sensorielles périphériques aux populations de neurones de récompense du cerveau. Les neurones du vagin gauche étaient associés à la satiété, mais pas à la récompense. Les chercheurs ont découvert que les branches vagales droite et gauche montaient asymétriquement dans le système nerveux central.
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