jeudi 20 septembre 2018

Une percée dans la schizophrénie identifie l'importance des cellules immunitaires

Une étude menée par l'University of New South Wales publiée dans Molecular Psychiatry révèle une découverte majeure dans la recherche sur la schizophrénie, ce qui pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements, recherches et thérapies. En effet, les chercheurs ont identifié des cellules immunitaires en plus grande quantité dans le cerveau de certaines personnes atteintes de schizophrénie. Selon les chercheurs, l'étude a le potentiel de transformer la recherche mondiale sur la schizophrénie et d'ouvrir de nouvelles voies pour le développement de thérapies cellulaires immunitaires ciblées.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, la schizophrénie est un trouble mental sévère et chronique qui affecte plus de 23 millions de personnes dans le monde. La schizophrénie se caractérise par des distorsions de la pensée, des perceptions, des émotions, du sentiment de soi et du comportement. Le ressenti comporte souvent des hallucinations, le fait d’entendre des voix ou de voir des choses qui n’existent pas, et des délires, des convictions inébranlables ou fausses. Partout dans le monde, la schizophrénie s’associe à un lourd handicap et peut affecter les résultats aux niveaux éducatif et professionnel. Le risque de mourir prématurément est 2 à 3 fois plus élevé pour les sujets atteints de schizophrénie que dans l’ensemble de la population. Les décès sont souvent dus à des maladies que l’on peut prévenir, cardiovasculaires, métaboliques ou infectieuses, par exemple.

Comme le rapportent les chercheurs, aucune cause unique de schizophrénie n'a été identifiée, ce qui a empêché le développement d'un traitement. Les traitements actuels pour la schizophrénie sont conçus pour supprimer les symptômes plutôt que de cibler les causes sous-jacentes du trouble. Ces médicaments ne soulagent que partiellement les symptômes et peuvent entraîner des effets secondaires indésirables. Ces derniers mentionnent que la plupart des scientifiques pensent depuis longtemps que les cellules immunitaires sont indépendantes de la pathologie cérébrale dans les maladies psychotiques.

Les chercheurs soulignent, pour les fins de leur étude, avoir contesté cette hypothèse selon laquelle les cellules immunitaires étaient indépendantes du cerveau dans les maladies psychiatriques et constituait une découverte passionnante. Ils ont identifié les cellules immunitaires comme un nouvel acteur dans la pathologie cérébrale de la schizophrénie

Les chercheurs mentionnent que les recherches actuelles sur la schizophrénie ont porté sur le statut de trois cellules cérébrales soit les neurones, les cellules gliales qui soutiennent les neurones et les cellules endothéliales qui recouvrent les vaisseaux sanguins. L'utilisation de nouvelles techniques moléculaires ont permis aux chercheurs d'identifier la présence d'une quatrième cellule, le macrophage, un type de cellule immunitaire dans le tissu cérébral de personnes atteintes de schizophrénie présentant des niveaux élevés d'inflammation.

Les chercheurs mentionnent que les cellules immunitaires ont déjà été ignorées car elles étaient considérées depuis longtemps simplement comme des voyageurs perçus comme étant juste de passage, entreprenant un travail de surveillance. Elles n'ont jamais été suspectes jusqu'à présent. Selon les chercheurs, trouver des cellules immunitaires le long de la barrière hémato-encéphalique en quantités accrues chez les personnes atteintes de schizophrénie suggère que les cellules immunitaires elles-mêmes pourraient produire ces signaux inflammatoires dans le cerveau des personnes atteintes de schizophrénie.

Les chercheurs mentionnent avoir observé chez les personnes atteintes de schizophrénie que les cellules gliales, un des résidents locaux, sont enflammées et produisent des signaux de détresse qui modifient le statut des cellules endothéliales. Ces derniers croient que les cellules endothéliales peuvent étendre les tentacules collants, de sorte que lorsque certaines cellules immunitaires voyagent, elles peuvent transmigrer à travers la barrière hémato-encéphalique en certaines quantités chez certaines personnes atteintes de schizophrénie. le désordre. Les chercheurs mentionnent, en terminant, que la découverte révèle que des cellules immunitaires spécifiques se trouvent dans le cerveau de certaines personnes atteintes de schizophrénie à proximité des neurones pour causer des dommages.


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