Selon la Société canadienne du cancer, le cancer colorectal est une tumeur maligne qui prend naissance dans les cellules du côlon ou du rectum. Le mot « maligne » signifie que la tumeur est cancéreuse et qu’elle peut se propager (métastases) à d’autres parties du corps. Le côlon et le rectum font partie du gros intestin et de l’appareil digestif. Le côlon absorbe l’eau et les éléments nutritifs et achemine les résidus (selles, ou matières fécales) au rectum. Les cancers du côlon et du rectum sont regroupés dans la catégorie cancer colorectal puisque ces organes sont faits des mêmes tissus et qu’il n’y a pas de limite claire entre eux.
Or, selon une étude du Technical University Munich publiée dans Gastroenterology, des chercheurs ont découvert des résultats liés au développement du cancer du côlon. En souhaitant étudier le rôle des bactéries dans les intestins dans le développement de l'inflammation intestinale, ces derniers ont découvert que les bactéries, ainsi que le stress dans les cellules, provoquaient des tumeurs (exclusivement dans le côlon) et sans implication de l'inflammation.
Les recherches ont été initialement réalisées à l'aide d'un modèle de souris. Chez les animaux exempts de germes dans lesquels le facteur de transcription activé ATF6 régulait le stress dans la muqueuse intestinale (épithélium intestinal), aucun changement n'a pu être observé. Mais dès que le microbiote a été repiqué dans des animaux exempts de germes, des tumeurs se sont développées dans les deux points des souris. Les chercheurs ont découvert que les micro-organismes sont impliqués dans le développement du cancer dans le côlon. Comme le rapportent ces derniers, le facteur de transcription ATF6 régule le stress dans les cellules et l'intensité et la durée de l'activation augmentent avec les maladies. Cependant, ce n'est pas le stress cellulaire qui entraîne la croissance de la tumeur, mais la combinaison du stress et du microbiote qui favorise la croissance du cancer
Les chercheurs ont analysé les données de 541 patients atteints d'un cancer du côlon. Dans les cas où le niveau de facteur de transcription ATF6 était significativement augmenté, déclenchant un stress, le taux de récidive après la chirurgie augmentait: environ 10% des patients risquaient de développer un cancer du côlon une seconde fois.
Selon les chercheurs, chez certains patients, la protéine ATF6 pourrait servir de marqueur diagnostique pour un risque accru de cancer du côlon et pourrait indiquer le début du traitement à un stade précoce. Ils croient qu'une thérapie microbienne serait envisageable la composition de la flore bactérienne. Ils croient également que l'inflammation chronique n'a aucun effet sur le développement du cancer dans le côlon.
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