Une étude menée par l'University of Zurich et l'University Hospital Zurich publiée dans Cell révèle que, chez la sclérose en plaques (SEP), il n'y a pas que des cellules T spécifiques qui provoquent l'inflammation et les lésions dans le cerveau. Les cellules B, un autre type de cellule immunitaire, jouent également un rôle. Ces cellules activent les cellules T dans le sang.
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune chronique du système nerveux central. Les cellules immunitaires du corps attaquent et endommagent la couche qui entoure les cellules nerveuses du cerveau et de la moelle épinière, ce qui affecte leur capacité à communiquer entre elles. La maladie est une cause fréquente d’invalidité chez les jeunes adultes et touche particulièrement les femmes. La SEP peut entraîner de graves handicaps neurologiques tels que des problèmes sensoriels, des douleurs et des signes de paralysie. Le Canada affiche l’un des plus haut taux de sclérose en plaques du monde. Selon les estimations, une personne sur 385 est atteinte de SEP au pays.
Les chercheurs ont découvert un aspect clé de la pathogenèse de la SEP. Ces derniers croient que certaines cellules B, les cellules du système immunitaire qui produisent des anticorps, activent les cellules T spécifiques qui provoquent l'inflammation dans le cerveau et les lésions des cellules nerveuses.
Comme le mentionnent les chercheurs, jusqu'à récemment, la recherche sur la sclérose en plaques était principalement axée sur les cellules T ou les cellules T auxiliaires, qui sont les "gardiens" du système immunitaire, qui sonnent par exemple l'alarme si l'organisme est infecté par un virus ou une bactérie. Chez une personne sur 1 000 environ, la capacité des cellules à faire la distinction entre les structures propres et les structures étrangères est perturbée. Les cellules T mal orientées commencent à attaquer les tissus nerveux du corps,. Cependant, les cellules T ne sont pas la seule cause.
Les chercheurs ont établi le rôle des cellules B en utilisant un système expérimental in vitro permettant d'analyser des échantillons de sang. Le sang des personnes atteintes de SEP a révélé une augmentation des niveaux d'activation et de division cellulaire parmi les cellules T attaquant les gaines de myéline du corps qui entourent les cellules nerveuses. Les chercheurs croient que cela a été causé par les cellules B interagissant avec les cellules T. Lorsque les cellules B ont été éliminées, les chercheurs ont constaté qu’il inhibait très efficacement la prolifération des cellules T.
De plus, les chercheurs ont également découvert que les cellules T activées dans le sang comprenaient notamment celles qui se produisent également dans le cerveau chez les patients atteints de SEP lors des poussées de la maladie. Ces derniers croient qu'ils provoquent l'inflammation. Ils soulignent en terminant que d'autres études ont montré que ces cellules T reconnaissent les structures d'une protéine produite par les cellules B et les cellules nerveuses du cerveau. Après avoir été activé dans le sang périphérique, les cellules T migrent vers le cerveau, où elles détruisent les tissus nerveux.
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