mardi 10 septembre 2019

Un récepteur cellulaire situé dans le cerveau favoriserait la résilience au stress

Selon une étude menée par Children's Hospital of Philadelphia publiée dans Nature Communications, les chercheurs auraient découvert qu'un récepteur à la surface des cellules cérébrales jouerait un rôle dans la régulation de la réaction des animaux et des personnes au stress. Ces derniers croient que le récepteur pourrait représenter un biomarqueur important du trouble de stress post-traumatique (TSPT) chez l'humain et pourrait constituer une nouvelle cible pour des traitements futurs plus efficaces du stress et de l'anxiété

Les chercheurs se sont concentrés sur le récepteur 3 de la sphingosine-1-phosphate (S1PR3), une molécule lipidique présente sur les membranes cellulaires et active dans de nombreux processus cellulaires, notamment l'inflammation, la migration cellulaire et la prolifération. Il fait partie d'un ensemble plus large de molécules appelées récepteurs sphingolipidiques. Les chercheurs mentionnent avoir souvent mal compris le fonctionnement de S1PR3 dans le cerveau. Or, les chercheurs auraient découvert que la manipulation des taux de SIRPR3 affectait la capacité des animaux à faire face au stress

Selon les chercheurs, les traitements psychiatriques actuels ne réussissant que chez un sous-groupe de patients atteints de troubles psychiatriques liés au stress, les neurobiologistes modélisent souvent le stress chez les animaux de laboratoire, tels que les rats, pour comprendre ce qui rend certains animaux vulnérables au stress et d'autres plus résilients.

Les hiérarchies sociales et la territorialité sont des sources de stress chez le rat. Les chercheurs ont utilisé des outils comportementaux validés, tels que le test de natation forcée ou le test de défaite sociale, pour déterminer comment les rats utilisent des stratégies de gestion pour faire face au stress. Les rats qui réagissent de manière plus passive, manifestant des comportements de type anxiété et dépressif, sont classés comme vulnérables et ceux qui font face plus activement sont classés comme résilients.

Les chercheurs ont détecté des taux plus élevés de protéine S1PR3 chez des rats résilients et des taux plus faibles chez les groupes vulnérables. Ces derniers ont ensuite ajusté l'expression du gène S1PR3 pour augmenter ou réduire le produit du gène, la protéine S1PR3. Ils ont découvert que l’augmentation des niveaux de protéines augmentait les comportements de résistance au stress, tandis que le démantèlement ou la réduction des niveaux de protéines augmentait les comportements vulnérables.

Les chercheurs ont également mesuré les niveaux de S1PR3 dans le sang de patients du Veterans Affairs hospital, qui avaient tous connu le combat. Les anciens combattants atteints du TSPT avaient des niveaux de S1PR3 plus bas que ceux qui n’en souffraient pas. En outre, les personnes présentant des symptômes plus sévères du TSPT présentaient des niveaux inférieurs de S1PR3.

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