dimanche 8 septembre 2019

Des régions génétiques associées aux gauchers seraient identifiées

Une étude menée par l'University of Oxford publiée dans Brain a pour la première fois identifié des régions du génome associées à la main gauche dans la population générale et lié leurs effets à l'architecture du cerveau. En effet, les chercheurs ont établi un lien entre ces différences génétiques et les liens entre les zones du cerveau liées au langage.

Comme le mentionnent les chercheurs, les gènes jouent un rôle partiel dans la détermination de la justesse, des études sur des jumeaux ont estimé que 25% de la variation de la justesse peuvent être attribués à des gènes. Or, ces gènes n'ont pas encore été établis dans la population en général.

Les chercheurs ont identifié certaines des variantes génétiques associées à la main gauche en analysant les génomes d'environ 400 000 personnes de l'UK Biobank, dont 38 332 gauchers.

Parmi les quatre régions génétiques qu'ils ont identifiées, trois d'entre elles étaient associées à des protéines impliquées dans le développement et la structure du cerveau. En particulier, ces protéines étaient liées aux microtubules, qui font partie de l'échafaudage à l'intérieur des cellules, appelé cytosquelette, qui guide la construction et le fonctionnement des cellules dans le corps.

En utilisant une imagerie cérébrale détaillée chez environ 10 000 de ces participants, les chercheurs ont découvert que ces effets génétiques étaient associés à des différences de structure du cerveau dans les faisceaux de substance blanche, contenant le cytosquelette du cerveau qui rejoint les régions liées au langage.

Les chercheurs ont également découvert des corrélations entre les régions génétiques impliquées dans la main gauche et un risque très légèrement plus faible d’être atteint de la maladie de Parkinson, mais un risque très légèrement plus élevé d’être atteint de schizophrénie. Cependant, les chercheurs ont souligné que ces liens ne correspondaient qu'à une très petite différence dans le nombre réel de personnes atteintes de ces maladies et qu'ils sont corrélationnels, ils ne montrent donc pas de cause à effet. Selon les chercheurs, l'étude des liens génétiques pourrait aider à mieux comprendre comment se développent ces maladies graves.

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