dimanche 22 septembre 2019

L'imagerie cérébrale révèle comment les enfants autistes non verbaux réagissent plus lentement aux sons

Selon une étude menée par Children's Hospital of Philadelphia publiée dans Molecular Autism, bien que les personnes atteintes de troubles du spectre autistique (TSA) représentent entre 25 et 30% de la population autiste totale, les personnes non verbales ou faiblement verbales ont été peu nombreuses. Cependant, les chercheurs soulignent qu'aucune étude n'a été menée sur ce groupe et ses besoins particuliers.

Afin de combler cette lacune dans la connaissance du spectre réel de l'autisme, les chercheurs ont utilisé des techniques d'imagerie cérébrale à la pointe de la technologie pour déterminer comment ce groupe pouvait avoir des processus auditifs stimulés par l'autisme.

Les chercheurs mentionnent que des études antérieures d'imagerie cérébrale ont révlé que les enfants atteints du spectre de l'autisme avaient des réponses de traitement auditif prolongées ou retardées par rapport à leurs pairs neurotypiques. Cependant, ces derniers soulignent que la plupart des études d'imagerie ont porté sur des enfants atteints d'autisme verbal. Les enfants avec peu ou pas de parole ont déjà été exclus, car ils sont plus susceptibles d’avoir de la difficulté à comprendre les exigences du processus d’imagerie et moins à tolérer les bruits forts ou d’autres expériences sensorielles liées aux techniques d’imagerie telles que l’imagerie par résonance magnétique (IRM).

Les chercheurs ont utilisé une technologie de magnétoencéphalographie (MEG), qui leur permettait de mesurer les champs magnétiques produits par l'activité électrique dans le cerveau, afin de combler ce fossé de compréhension et d'aider à répondre aux questions concernant les enfants autistes non verbaux ou à expression verbale minimale.

Avec le soutien et la contribution des parents, les chercheurs ont développé le protocole MEG-PLAN (MEG-PLAN) spécialement conçu pour ce groupe de patients et destiné à être utilisé avec la technologie MEG.

Au total, 105 patients ont été inclus dans l’étude (16 patients avec ou sans autisme, 55 avec ou sans verbalisme et 34 patients neurotypiques devant servir de témoins). Les chercheurs ont découvert que les participants faiblement verbaux ou non verbaux avaient des réponses tardives à des sons auditifs simples. De plus, des temps de réponse plus longs étaient associés à des compétences de communication plus faibles, mesurées par un questionnaire standardisé rempli par les parents.

Les chercheurs croient que cette étude indiquait que des retards de latence plus longs étaient associés à une capacité linguistique inférieure. En outre, les résultats suggèrent que la mesure de l'activité cérébrale dans le cortex auditif pourrait constituer un marqueur objectif important de la réponse de ces patients au son.

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