mercredi 25 septembre 2019

Le thé vert pourrait pourrait contribuer à réduire la résistance aux antibiotiques

Selon une étude publiée dans Journal of Medical Microbiology, des chercheurs de l'University of Surrey auraient découvert qu'un antioxydant naturel que l'on trouve couramment dans le thé vert peut aider à éliminer les bactéries résistantes aux antibiotiques. En effet, ces derniers ont révélé que l'épigallocatéchine (EGCG) peut restaurer l'activité de l'aztréonam, un antibiotique couramment utilisé pour traiter les infections causées par le pathogène bactérien Pseudomonas aeruginosa.

Comme le soulignent les chercheurs, Pseudomonas aeruginosa est associé à de graves infections des voies respiratoires et du sang. Ces dernières années, il est devenu résistant à de nombreuses grandes classes d'antibiotiques. Actuellement, une combinaison d'antibiotiques est utilisée pour lutter contre P. aeruginosa. Cependant, ces infections deviennent de plus en plus difficiles à traiter, car les chercheurs observent une résistance aux antibiotiques de dernière ligne.

Afin d'évaluer la synergie de l'EGCG et de l'aztréonam, les chercheurs ont mené des tests in vitro dans le but d'analyser la manière dont ils interagissaient avec P. aeruginosa, individuellement et en combinaison. Les chercheurs ont découvert que la combinaison d'aztréonam et d'EGCG était significativement plus efficace pour réduire le nombre de P. aeruginosa que l'un ou l'autre des agents seuls.

Selon les chercheurs, cette activité synergique a également été confirmée in vivo en utilisant Galleria mellonella (larves de la teigne de la cire géante), les taux de survie étant significativement plus élevés chez ceux traités avec l'association que ceux traités avec EGCG ou aztréonam seul. En outre, une toxicité minime voire nulle a été observée dans les cellules cutanées humaines et chez les larves de Galleria mellonella.

Les chercheurs croient que chez P. aeruginosa, l'EGCG pourrait faciliter une absorption accrue de l'aztréonam en augmentant la perméabilité de la bactérie. Un autre mécanisme potentiel est l'interférence de l'EGCG avec une voie biochimique liée à la sensibilité aux antibiotiques.

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