dimanche 15 septembre 2019

Le fait de dormir trop ou pas assez pourrait augmenter le risque de crise cardiaque

Selon une étude menée par l'University of Colorado Boulder publiée dans Journal of the American College of Cardiology, le fait de dormir peu ou trop pourrait augmenter le risque de crise cardiaque. De plus, la recherche a également révélé que pour les personnes à risque génétique élevé de crise cardiaque, dormir entre 6 et 9 heures par nuit pouvait compenser ce risque.

Les chercheurs ont analysé les informations génétiques, les habitudes de sommeil autodéclarées et les dossiers médicaux de 461 000 participants de l'UK Biobank âgés de 40 à 69 ans qui n’avaient jamais subi de crise cardiaque et suivis pendant sept ans.

Comparativement à ceux qui dormaient de 6 à 9 heures par nuit, ceux qui dormaient moins de six heures étaient 20% plus susceptibles d'avoir une crise cardiaque au cours de la période à l'étude. Ceux qui dormaient plus de neuf heures étaient 34% plus susceptibles.

Lorsque les chercheurs se sont intéressés uniquement aux personnes ayant une prédisposition génétique aux maladies cardiaques, ils ont constaté que dormir entre six et neuf heures par nuit réduisait de 18% leur risque de crise cardiaque.

Les chercheurs soulignent que des recherches précédentes suggéraient depuis longtemps un lien entre sommeil et santé cardiaque, mais comme ces études étaient observationnelles (en étudiant différents groupes afin de déterminer qui développait une maladie), il était difficile de déterminer si un manque de sommeil causait des problèmes cardiaques ou inversement. Les chercheurs mentionnent que de nombreux facteurs peuvent influer à la fois sur la santé cardiaque et sur le sommeil, rendant encore plus difficile la détermination des causes et des effets.

Après avoir pris en compte 30 autres facteurs, notamment la composition corporelle, l'activité physique, le statut socioéconomique et la santé mentale, les chercheurs ont constaté que la durée du sommeil influait en soi sur le risque de crise cardiaque indépendamment de ces autres facteurs.

Plus les personnes tombant en dehors de la plage des 6 à 9 heures étaient éloignées, plus leur risque était élevé. À titre d'exemple, les personnes qui dormaient cinq heures par nuit avaient un risque de crise cardiaque 52% plus élevé que celles qui dormaient de 7 à 8 ans, tandis que celles qui dormaient 10 heures chaque nuit avaient deux fois plus de risques d'en avoir une.

À l'aide d'une méthode appelée randomisation mendélienne, les chercheurs ont ensuite examiné les profils génétiques des participants pour déterminer si les personnes prédisposées génétiquement à un sommeil court étaient plus susceptibles d'avoir une crise cardiaque. Vingt-sept variantes génétiques ont été associées au sommeil court. Ils ont ovservé des modèles similaires se dégager et ont découvert que la courte durée du sommeil, influencée génétiquement, était un facteur de risque de crise cardiaque.

Les chercheurs mentionnent, en terminant, que l'étude n'a pas exploré le mécanisme par lequel un sommeil court ou long pouvait augmenter le risque de crise cardiaque. Ils soulignent toutefois que des études antérieures ont donné quelques explications. Trop peu de sommeil peut avoir un impact sur la muqueuse des artères ou sur l'endothélium, sur le développement de cellules inflammatoires dans la moelle osseuse, mais aussi sur de mauvaises options alimentaires et une mauvaise alimentation (qui peut à son tour affecter le poids et, par conséquent, la santé cardiaque). Trop dormir peut également stimuler l'inflammation dans le corps, qui est également associée aux maladies cardiovasculaires.

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