mardi 17 septembre 2019

Un mystère scientifique de 100 ans résolu: des chercheurs découvrent le rôle du glycogène nucléaire dans les cancers du poumon non à petites cellules

Des chercheurs de l'University of Kentucky Markey Cancer Center ont fait une découverte qui résout un mystère oublié depuis longtemps par la science. En effet, ils ont identifié une voie potentiellement nouvelle dans les modèles précliniques pour traiter les cancers du poumon non à petites cellules

Comme le révèle l'étude publiée dans Cell Metabolism, les recherches portent sur la fonction de l'accumulation de glycogène dans le noyau d'une cellule. Le glycogène est connu comme une molécule de stockage d'énergie glucidique pour les cellules. Sa présence a été décrite pour la première fois dans le noyau en 1856 par Claude Bernard. Cependant aucun rôle fonctionnel n’avait été défini pour le glycogène nucléaire, contrairement au glycogène stocké dans le foie ou le tissu musculaire, qui est utilisé comme forme d’énergie dans diverses parties du corps.

Les chercheurs ont découvert que les cancers du poumon non à petites cellules humains accumulent du glycogène nucléaire lors de la formation de tumeurs, offrant l’occasion de révéler enfin le rôle biologique du glycogène nucléaire. Selon ces derniers le glycogène nucléaire a été signalé pour la première fois dans les années 1890. L'étude démontre d'autres fonctions du métabolisme du glycogène, y compris l'épigénétique.

Bien qu'une accumulation nucléaire de glycogène ait été rapportée dans plusieurs cancers, les chercheurs précisent que le glycogène est synthétisé et décomposé dans le noyau, que la décomposition nucléaire fournit le carburant nécessaire aux modifications de l'histone et que ces modifications permettent aux cellules de devenir cancéreuses. Les cancers du poumon non à petites cellules suppriment la dégradation nucléaire du glycogène en diminuant la quantité d'une molécule clé de signalisation appelée maline, responsable de la progression du cancer.

Les chercheurs mentionnent avoir développé une nouvelle technologie de traceur nucléaire spécifique couplée à la spectrométrie de masse à haute résolution pour suivre le métabolisme nucléaire du glycogène. Ces derniers ont découvert qu'elle modulait l'acétylation de l'histone.

Selon les chercheurs, l'étude fournit des informations importantes sur les fondements du métabolisme cellulaire, de l'épigénétique et de la biologie du cancer. De plus, les travaux révèlent des cibles thérapeutiques possibles pour développer de futures plateformes de traitement des cancers du poumon.

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