samedi 31 août 2019

Des chercheurs étudient comment le cortex insulaire traite les émotions négatives

Selon une étude menée par Max Planck Society publiée dans Nature Neuroscience, le cortex insulaire est une partie importante, mais presque cachée du cortex cérébral. Comme le soulignent les chercheurs, les informations sensorielles, les sentiments et les émotions se rejoignent. Or, selon ces derniers, la manière dont le cortex insulaire traite ces informations et dont elles affectent le comportement est en grande partie inconnue. Selon eux, cette connaissance aiderait à mieux comprendre les mécanismes impliqués dans la dépression, l'anxiété et les troubles de l'alimentation, par exemple. Les chercheurs ont maintenant découvert comment le cortex insulaire des souris traitait des sentiments aussi forts que la peur ou l'inconfort physique, et en quoi cela affectait leur comportement.

Les chercheurs ont découvert que les cellules nerveuses du cortex insulaire postérieur répondaient à un grand nombre d'informations sensorielles, d'émotions et d'états corporels différents. Toutes les informations traitées ici ont un effet négatif direct ou agissent comme un signal d'aversion pour l'animal. Les chercheurs soulignent également que les cellules nerveuses individuelles peuvent réagir à de nombreux stimuli négatifs tels que le goût amer, la peur, la douleur, la soif ou l’inconfort physique.

Dès que les cellules détectent ces états négatifs, elles transmettent les informations à l'amygdale ou au noyau accumbens via deux voies différentes. Les chercheurs soulignent que ces deux régions du cerveau régulent directement le comportement de l'animal.

L'activation de la voie neuronale du cortex insulaire à l'amygdale provoque principalement des ajustements comportementaux à la peur. En effet, la souris réduit sa consommation de nourriture, ses contacts sociaux et l'exploration de son environnement. Lorsque les chercheurs ont supprimé l'activité de cette voie, les animaux ont moins peur.

En revanche, l'activation de la voie menant au noyau accumbens a eu un effet similaire à celui d'une maladie. En effet, les souris ont cessé de manger. Inversement, en inactivant cette voie, les animaux mangeaient même lorsqu'ils avaient la nausée.

Selon les chercheurs, les fortes émotions négatives et le sentiment d'être malade devraient inciter les humains et les animaux à prendre soin de eux-mêmes et à se protéger. Les angoisses et la dépression surviennent lorsque les émotions négatives deviennent trop fortes ou trop fréquentes.

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