vendredi 23 août 2019

Des changements associés au risque d'autisme pourraient être détectés dès le deuxième trimestre

Selon une étude menée par l'University of Utah publiée dans Journal of Autism and Developmental Disorders, les chercheurs auraient identifié un lien entre l'autisme et les modifications des hormones stéroïdiennes détectées dans le sang de la mère. Ces changements, qui suggèrent une activité accrue des œstrogènes, peuvent être observés au début du deuxième trimestre.

Selon les chercheurs, des études antérieures ont montré des liens entre un risque accru d'autisme et des pathologies telles que le diabète gestationnel, l'hypertension gestationnelle et la pré-éclampsie, associées à une dysrégulation et à une inflammation des stéroïdes. L’étude pilote a analysé les biomarqueurs liés aux stéroïdes dans des échantillons de sang prélevés chez 72 femmes ayant participé à l’étude d’évaluation du risque du premier et du deuxième trimestre (first and second trimester evaluation of risk, FASTER) en Utah, qui avait recueilli des informations cliniques et des échantillons prélevés sur des femmes enceintes entre 1999 et 2002.. Les chercheurs ont découvert des liens établis dans la base de données sur la population de l'Utah entre l'étude FASTER en Utah, l'URADD et les données de certificat de naissance pour identifier les cas d'autisme parmi la progéniture FASTER. Les chercheurs ont constaté qu’une activité plus élevée de l’œstradiol, indiquée par des taux plus élevés d’hormone et des taux plus faibles de globuline liant les hormones sexuelles, était significativement associée au risque d’autisme.

Bien que les chercheurs n'aient pas mesuré la réponse au stress du bébé pendant la grossesse, ces derniers mentionnent que les différences de stéroïdes trouvées dans le sérum de la mère pourraient provoquer le développement de la réponse au stress de l'enfant plus tôt que la normale. Pour les bébés nés prématurément, le développement précoce de leur réponse au stress les prépare à la survie après la naissance.

Les chercheurs soulignent toutefois certaines limites de l'étude. Il s’agit d’une étude pilote avec un petit échantillon et s’intéressant uniquement aux bébés nés à terme. L'étude a également analysé ces marqueurs dans le sang prélevé entre 1999 et 2002. La mesure idéale de biomarqueurs plus proches du moment du prélèvement du sang. Les chercheurs souhaitent analyser d’autres marqueurs pour mieux comprendre les modifications de l’activité des œstrogènes et leur lien éventuel avec l’inflammation.Les chercheurs soulignent également que de telles études pourraient également identifier des facteurs de protection dans le sérum maternel.

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