samedi 10 août 2019

La phase de sommeil avancée toucherait 1 adulte sur 300

Selon une étude menée par l'University of California, San Francisco publiée dans Sleep, le fait de s'endormir à 20h00 et de se réveiller à 4h00 serait plus fréquent qu'on le croit et toucherait 1 adulte sur 300. La phase de sommeil avancée signifie que l'horloge du corps, ou rythme circadien, fonctionne selon un horaire établi plus tôt que la plupart des gens, avec une libération prématurée de la mélatonine, une hormone du sommeil, et un changement de la température corporelle. La condition est différente de la montée précoce qui se développe avec le vieillissement normal, ainsi que le réveil dans les petites heures du matin vécu par les personnes souffrant de dépression.

Les chercheurs ont calculé la prévalence estimée des personnes qui dorment bien en évaluant les données provenant de patients d’une clinique de traitement des troubles du sommeil sur une période de neuf ans. Au total, 2 422 patients ont été suivis, dont 1 748 présentaient des symptômes d'apnée obstructive du sommeil, une affection qui, selon les auteurs, n'était pas liée aux heures de cycle du sommeil.

Parmi ce groupe, 12 personnes répondaient aux critères de sélection initiaux pour la phase de sommeil avancée. Quatre des 12 personnes ont décliné l'inclusion dans l'étude et les huit autres ont constitué le 0,03% du nombre total de patients, ou un sur 300 qui a été extrapolé à la population générale.

Les chercheurs ont noté qu’il s’agissait d’un chiffre prudent car il excluait les quatre patients qui ne souhaitaient pas participer à l’étude et qui répondaient peut-être aux critères de la phase de sommeil avancée, ainsi que ceux qui dormaient à un stade avancé et qui n’avaient pas besoin de se rendre à la clinique du sommeil.

Les critères pour une phase de sommeil avancée incluent la capacité de s'endormir avant 20h30 et de se réveiller avant 5h30 sans tenir compte d’aucune obligation professionnelle ou sociale, et ne disposant que d’une période de sommeil par jour. Parmi les autres critères, on peut citer l’établissement de ce schéma veille-sommeil à l’âge de 30 ans, l’absence de stimulants ou de sédatifs, l’absence de lumières brillantes pour faciliter le lever précoce et l’absence de problèmes médicaux pouvant influer sur le sommeil.

Les patients ont été interrogés sur leurs antécédents médicaux et leurs habitudes de sommeil passées et présentes les jours ouvrables et les jours chômés. Les chercheurs ont également étudié les journaux de sommeil et le niveau de mélatonine dans la salive des participants, ainsi que des études sur le sommeil, ou polysomnographie, qui enregistrent les ondes cérébrales, les taux d'oxygène dans le sang, la fréquence cardiaque et la respiration.

Il est à noter que les huit dormeurs avancés ont affirmé avoir au moins un parent au premier degré avec le même horaire veille-sommeil, ce qui indique une phase dite de sommeil familial avancé. Sur les huit membres de la famille testés, trois ne remplissaient pas tous les critères pour une phase de sommeil avancée et les auteurs ont calculé que les cinq autres représentaient 0,21% de la population en général.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire